Deux policiers "en congés" après l'interpellation ayant fait un mort à Clermont-Ferrand
Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a annoncé que deux policiers ayant participé à l'interpellation étaient "hors service", tout en les disculpant pour l'instant de l'issue tragique de l'opération.
Le déroulement des faits n'est pas encore clairement établi, mais deux fonctionnaires de police sont "hors service" après l'interpellation à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ayant abouti à la mort d'un homme lundi. Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a annoncé mardi 10 janvier sur BFMTV que les deux policiers étaient "en congés".
La ville est sous tension depuis la mort de Wissam El-Yamni, interpellé dans la nuit de la Saint-Sylvestre. Il était tombé dans le coma lors de son transport au commissariat.
La suspension des policiers évoquée
Plusieurs voix, dont celle de la Ligue des droits de l'homme et du NPA, se sont élevées pour réclamer la suspension des policiers. Synergie, second syndicat d'officiers de police, a quant à lui apporté son soutien aux deux policiers, exhortant "la cohorte des petits inquisiteurs de salons à s'abstenir de lyncher médiatiquement les policiers" incriminés.
Pour Claude Guéant,"les éléments disponibles ne sont pas suffisants pour prendre une position d’équité", et "s'il y a eu une interpellation difficile, ça n'est pas le fait des policiers".
Le nombre d'actes de vandalisme en baisse
Après des émeutes lundi, la nuit de lundi à mardi s'est révélée plus calme que prévu. "On a une nette diminution des actes de vandalisme, dissuadés par l'important dispositif" de plusieurs centaines de membres des forces de l'ordre, a annoncé la préfecture du Puy-de-Dôme. Elle a décompté cinq voitures brûlées, contre une petite dizaine lundi et une quarantaine dimanche. Dix-sept interpellations ont eu lieu.
Lundi soir, plus de 400 gendarmes et policiers ont été déployés pour empêcher de nouvelles violences. Selon La Montagne, un hélicoptère a survolé les quartiers nord de la ville. La préfecture a noté une "forte mobilisation" des policiers par "de très petits groupes isolés", justifiant ainsi "le maintien d'un dispositif important" dans la nuit de mardi à mercredi.
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