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Nantes. Ce que disent les protagonistes

Retranché dans une grue pour obtenir le rétablissement du droit de visite auprès de son enfant, Serge Charnay attend l'issue d'une réunion entre Christiane Taubira et des associations. Elle est prévue à 15 heures.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Serge Charnay retranché en haut d'une grue de Nantes (Loire-Atlantique), le 17 février 2013.  (FRANK PERRY / AFP)

L'issue semble proche. Le père divorcé retranché depuis vendredi sur une grue à Nantes (Loire-Atlantique) pour réclamer le rétablissement de son droit de visite sur son fils, a annoncé, lundi 18 février, qu'il allait redescendre. Il attend une réunion d'associations avec la ministre de la Justice, Christiane Taubira. Elle est prévue ce lundi à 15 heures. Francetv info revient sur les dernières informations de ce feuilleton.

Ce que dit le père

Le père de 42 ans a affirmé attendre la fin de la réunion et a posé des conditions à sa descente. "On attendra les propositions" et "si elles sont favorables, il se pourrait que je n'ai d'autre choix que de descendre", a-t-il déclaré. Retranché depuis vendredi dans une grue à Nantes, il réclame le rétablissement de son droit de visite sur son fils.

Il a également indiqué qu'il souhaitait "prendre contact" avec son avocat, "étudier les propositions de logement et aussi juridiques qui [lui] ont été faites", tout en soulignant qu'il se méfiait du fonctionnement de l'institution judiciaire. Pour autant, il a déclaré ne pas regretter "d'avoir emmené [s]on fils" l'année dernière deux mois en Ardèche, "car sinon [il] l'aurai[t] pas vu", a-t-il encore expliqué.

Ce que dit la mère

Dans un communiqué adressé à l'AFP dimanche, l'avocate de la mère de l'enfant révèle en effet une série d'éléments graves attribués au père, dont notamment deux soustractions d'enfant (l'une de 15 jours en 2010 et une seconde de deux mois et demi en 2011) ainsi que des propos menaçants de Serge Charnay à l'égard de la mère de son fils. Selon elle, à la suite de ces soustractions, "la cour d'appel de Rennes a suspendu le droit d'accueil du père".

"Benoît et sa mère ont été très éprouvés durant les trois dernières années par les coups de force répétés de Serge Charnay", a écrit l'avocate à l'AFP. "Aucune discussion ne saurait être engagée aujourd'hui en dehors de l'enceinte judiciaire", a-t-elle ajouté.

Ce que proposent les autorités

Le préfet de Loire-Atlantique, Christian Galliard de Lavernée, avait renouvelé dimanche la proposition des autorités permettant au père de déposer lundi matin "une requête express au tribunal pour réexaminer sa situation". "Un avocat sera à sa disposition", avait assuré le préfet.

Sur Europe 1 lundi, la ministre déléguée chargée de la Famille, Dominique Bertinotti, a expliqué que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, suivait avec "la plus grande attention" la situation. Pour ne pas arriver à ce genre d'extrémité, elle a également plaidé pour le développement de la médiation familiale. "On peut se demander si en France le système que nous avons, qui a tellement peu recours à la médiation, fait que l'on arrive à des situations très conflictuelles", a estimé la ministre, précisant que "seuls 4 à 8% des divorces ont fait l'objet d'une médiation". Elle souhaite que la justice n'intervienne "qu'après ce système de médiation".

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