Pierre Moscovici annonce la fin progressive du dispositif sur les prix du carburant
Le ministre de l'Economie a également écarté l'option d'un chèque carburant.
POLITIQUE - A deux jours de l'expiration de son dispositif provisoire contre la cherté des carburants, le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a annoncé mercredi 28 novembre qu'il allait le retirer progressivement, tout en écartant la création d'un "chèque carburant".
Le ministre a mis fin au suspense qui durait depuis plusieurs semaines, alors que les prix à la pompe risquent de remonter de 3 à 6 centimes dès ce week-end, avec la fin programmée des mesures mises en œuvre à la rentrée contre la cherté des prix à la pompe. Ce dispositif provisoire, qui consistait en une baisse de 3 centimes des taxes sur l'essence et le gazole, accompagnée d'un effort de même ampleur des distributeurs de carburants sur leurs marges, a été "un succès", selon le ministre.
Pas de chèque carburant
Au vu de ce résultat, et du coût de ces mesures pour l'Etat (de l'ordre de 468 millions d'euros en tout, en incluant la sortie progressive annoncée mercredi), le ministre a précisé que les taxes sur les carburants, qui auraient dû normalement remonter de 3 centimes dès samedi, seraient relevées progressivement jusqu'à la mi-janvier. Dans le détail, elles augmenteront d'un centime le 1er décembre, puis d'un demi-centime le 11 et le 21 décembre, et retrouveront finalement leur niveau normal le 11 janvier.
En revanche, l'idée d'un "chèque carburant" pour aider les ménages les plus démunis, à laquelle Bercy avait confirmé réfléchir ce mois-ci, n'a pas été retenue. "Nous resterons vigilants et prêts à agir en cas de nouvelle flambée des prix", a cependant assuré Pierre Moscovici.
Le ministre a de plus appelé les distributeurs de carburants à remonter eux aussi progressivement leurs marges. Certains, comme Total et les supermarchés Leclerc, se sont d'ores et déjà engagés à faire un effort pour accompagner la sortie progressive du dispositif gouvernemental.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.