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A cinq jours du 1er tour, polémique sur le cannabis

A 5 jours du 1er tour des législatives, Jean-Marc Ayrault a pris mardi ses distances avec Cécile Duflot, qui avait prôné dans la matinée la dépénalisation du cannabis.La droite a dénoncé "l'angélisme" de la gauche et pointé un couac gouvernemental.
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Cécile Duflot (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

A 5 jours du 1er tour des législatives, Jean-Marc Ayrault a pris mardi ses distances avec Cécile Duflot, qui avait prôné dans la matinée la dépénalisation du cannabis.La droite a dénoncé "l'angélisme" de la gauche et pointé un couac gouvernemental.

Jean-Marc Ayraut a tenu mardi 5 juin à prendre ses distances avec la plaidoirie de Cécile Duflot pour la dépénalisation du cannabis. Plaidoirie exploitée par la droite, qui a dénoncé un double discours gouvernemental, à cinq jours du premier tour des législatives.

Acte 1. Duflot pour la dépénalisation du cannabis

Mardi 5 juin au matin, la ministre du Logement, Cécile Duflot,plaide sur BFMTV pour la dépénalisation du cannabis en France. Une position conforme à celle de son parti, EELV, mais opposée à celle du gouvernement en général et du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, en particulier.

"L'objectif est double: il est de faire baisser le trafic, de supprimer le trafic et la violence notamment, et d'avoir une politique de santé publique", souligne-t-elle,. "Il faut considérer que le cannabis , c'est comme l'alcool et le tabac, même régime: une politique de santé publique et de prévention, notamment vis-à-vis des plus jeunes".

"Je sais que ce n'est pas la position du gouvernement mais là, je suis la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts et je dis quelle est notre position".



Acte 2. La droite à l'attaque

Ravie de ce couac gouvernemental, la droite passe à l'offensive.

Le secrétaire national de l'UMP (et policier) Bruno Beschizza dénonce une "cacophonie" et "exige du Premier ministre une "clarification".

"Si Jean-Marc Ayrault ne tranche pas pour mettre fin à ces ambiguïtés, ce sera alors une véritable imposture pour nos compatriotes qui avaient entendu le candidat François Hollande s'engager contre la dépénalisation du cannabis".

Même son de cloche du côté d'Eric Ciotti. Le député UMP des Alpes-Maritimes fustige dans un communiqué "l'angélisme" gouvernemental.

"Déjà pendant la campagne des élections présidentielles, des proches de M. Hollande tels que M. Rebsamen ou encore sa partenaire Mme Joly s'étaient prononcés en faveur d'une dépénalisation du cannabis , lançant un signal destructeur pour l'autorité morale de l'Etat", écrit-il.

"Aujourd'hui, l'angélisme qui explique que le cannabis est une substance sympathique qui ne comporte aucun danger est de retour au gouvernement", continue-t-il.

Acte 3. Ayrault prend ses distances avec les propos de Duflot

Interpellé mardi par la presse dans les couloirs du Sénat sur le sujet, le premier ministre Jean-Marc Ayrault prend ses distances avec sa ministre : "le gouvernement n'a rien dit sur ce sujet".

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