"A l'UMP, le féminin de député, c'est suppléante"
La colère ne retombe pas chez les élu-es UMP de Paris après la douche froide reçue mercredi lors de la commission nationale d'investiture. Sur les 18 circonscriptions de la capitale, seules cinq ont été octroyées à des femmes. Cinq que la droite depuis des années désespèrent de décrocher. Les autres ? Réservées aux hommes...
L'UMP serait-elle donc machiste ? Une évidence, pour Brigitte Kuster, maire UMP du XVIIe arrondissement, et écartée de l'investiture dans la 4e circonscription au profit de Bernard Debré. Qui ajoute, preuve par les chiffres, que "l'UMP paye quatre millions d'euros par an pour non respect de la loi sur la parité ".
"C'est une évidence que le PS fait mieux pour la parité"
"Une aberration " dénoncée aussi par Géraldine Poirault-Gauvin, élue elle du XVe arrondissement. Et elle organise la riposte : "Nous allons proposer des candidatures dissidentes dans les circonscriptions gagnables par la droite ". Brigitte Kuster en l'occurence a décidé de se présenter contre Bernard Debré, en "candidate libre ". Elle n'entend pas cependant quitter l'UMP, même si, dit-elle, "c'est une évidence que le PS fait mieux pour la parité ".
Ce mouvement de rébellion interne sera-t-il entendu ? Réponse le 28 janvier, lorsque le conseil national de l'UMP se réunira pour entériner définitivement les candidatures. En attendant, pas de solidarité féminine qui vaille. Dans un communiqué légitimiste, trois des élues investies (Roxane Decorte, Anne-Sophie Grouchka et Nathalie Fanfant) affirment être "l'illustration que l'UMP a fait le choix de donner leur chance à des femmes ".
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