À quoi va ressembler le premier 14 juillet de François Hollande ?
10h - Un premier défilé militaire
Après le houleux débat lancé pendant la campagne présidentielle par Eva Joly, qui proposait de supprimer le défilé militaire, François Hollande a décidé de ne pas y déroger. Au contraire. "C'est un moment important pour la nation, le lien réaffirmé avec l'armée et l'expression du patriotisme qui doit être le nôtre ", avait-il tranché, encore candidat. Dès 10h ce samedi donc, s'aligneront autant d'hommes (et de femmes) sur les Champs-Élysées que d'habitude, soit environ 4.950. Des chevaux, blindés, motos, avions, hélicoptères et parachutistes. Et pour parfaire ce ballet assourdissant et millimétré et assouvir la curiosité des adeptes de la chose militaire, deux nouveautés : le nouvel hélicoptère multi-missions Caïman de la marine et surtout le premier survol d'un drone, cet avion de surveillance sans pilote. Coût total de l'opération : environ 4 millions d'euros, ni plus, ni moins que les années précédentes. Si les crédits de la Défense sont censés être réduits, ce budget-là reste inchangé. [Voir les préparatifs du défilé en vidéo ici]
Thème choisi cette année : les armées "au service de la Nation et le paix dans le monde ". Aux avants-postes de la démonstration, les casques bleus et les troupes qui rentrent d'opérations extérieurs, appelées Opex. François Hollande s'entretiendra d'ailleurs, autour d'un déjeuner, avec des soldats blessés en opération, notamment en Afghanistan, et des familles de tués en mission. Il devrait d'ailleurs revenir sur le retrait des forces françaises en Afghanistan quelques minutes plus tard lors de son passage à la télévision.
13h15 - Retour à l'interview télévisée du 14 juillet
François Mitterrand avait institutionnalisé l'exercice. Jacques Chirac l'a prisé. Puis Nicolas Sarkozy l'a laissé tomber, trop "convenu" à son goût. Le nouveau président de la République a pourtant choisi de s'y reprêter pour "délivrer un message à la nation, à travers un discours sur le sens à donner à la direction du pays ". Vaste programme où seront évoqués en une demi-heure au moins, le bilan de ses deux premiers mois de présidence, le choc évidemment du plan social chez PSA, ses orientations internationales ou plus prosaïquement l'embarrassant tweet de sa compagne Valérie Trierweiler ou les propos récents de son fils Thomas rapportés par Le Point.
Afin d'imprimer sa marque tout de même sur cet exercice mainte fois répété, François Hollande a décidé de déménager le lieu de l'interview, préférant le cadre de l'hôtel de la Marine, à la Concorde, point d'arrivée du défilé militaire, aux ors coutumiers de l'Élysée. Pour -souci de "président normal " sans doute- ne pas donner le sentiment d'être enfermé en son palais.
L'entretien en revanche sera comme d'habitude retransmis en direct sur TF1 et France 2 et orchestré par Claire Chazal et Laurent Delahousse.
15h - Les jardins de l'Élysée ouverts au public
Par souci d'économie, la sempiternelle Garden-Party avait été supprimée par Nicolas Sarkozy. Pas question pour François Hollande de ressusciter ce fasteux rendez-vous du gratin politique et médiatique. En revanche, celui qui affirme "aimer plus les gens que l'argent " a décidé d'ouvrir au public les jardins du palais de l'Élysée de 15h à 19h. Mais sans boisson, ni petits fours. Les visiteurs se contenteront donc d'une promenade, sans risque aucun de croiser le président puisque celui-ci sera en route pour la Bretagne.
17h - Bain de foule à Brest
Tout à ses obligations internationales, européennes et politiques du moment, François Hollande affirme vouloir "revenir vers les Français ". Pas question donc de rester cloîtrer à Paris en ce 14 juillet. Le président est attendu au port de l'Arsenal à Brest, dans le Finistère, à l'occasion du 20e festival maritime international "Tonnerres de Brest", qui n'a lieu qu'une fois tous les quatre ans.
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