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Vidéo La condamnation de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bygmalion est "nécessaire" mais les règles sont "parfois très imprécises", réagit Manuel Bompard

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Article rédigé par franceinfo
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Les modalités de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy "étaient clairement frauduleuses", constate l'eurodéputé La France insoumise. Mais "derrière ce jugement, il y a une question sur le rôle que joue la Commission nationale des comptes de campagne", soulève-t-il.

"Ce jugement était nécessaire parce que les modalités de financement de sa campagne présidentielle étaient clairement frauduleuses, en tout cas c'est ce que la justice a démontré et on verra si elle confirme le jugement", en appel, a réagi Manuel Bompard, eurodéputé La France insoumise, vendredi 1er octobre sur franceinfo après la condamnation à un an de prison ferme de l'ancien président Nicolas Sarkozy, dans l'affaire Bygmalion. Il estime aussi que le Premier ministre aurait dû "éviter d'exprimer sa solidarité" à l'égard de l'ancien chef de l'État.

Mais pour l'eurodéputé La France insoumise, "derrière ce jugement, il y a une question sur le rôle que joue la Commission nationale des comptes de campagne". Certaines règles de ses règles "sont parfois très imprécises", a-t-il estimé. Il a ainsi constaté "une difficulté à avoir des réponses précises quand vous posez des questions extrêmement concrètes sur un certain nombre de frais relatifs à la campagne, de savoir s'ils doivent être inclus dans les comptes de campagne ou pas".

Des observateurs pour répondre aux questions

Le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon a donc assuré que son parti "a demandé à ce que la Commission nationale des comptes de campagne fournisse un observateur pour chacun des candidats et chacune des candidates pour faire en sorte que, lorsque nous avons des questions, nous puissions avoir des réponses précises". Manuel Bompard a affirmé que ces difficultés engendrent "des affaires hallucinantes".

Interrogé sur l'affaire dite des assistants parlementaires européens, qui concerne notamment son parti, Manuel Bompard a affirmé qu'il "aimerai[t] bien avoir des nouvelles" de la procédure en cours. Il a dénoncé notamment les perquisitions qui avaient eu lieu dans ce dossier et qui témoignent, selon lui, d'une "volonté de nous nuire". "Je demande que cesse une forme de harcèlement judiciaire à notre encontre", a-t-il réclamé. Il a également demandé un "classement sans suite de ces affaires pour qu'enfin cesse ce harcèlement judiciaire qui est insupportable". "Je ne veux pas que ces affaires judiciaires qui n'en sont pas viennent impacter le déroulement de la campagne présidentielle", a-t-il conclu.

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