Blanchiment : prison ferme et inéligibilité requises en appel contre Patrick et Isabelle Balkany
Cinq ans de prison, dont un an avec sursis, sans incarcération immédiate ont été requis en appel contre Patrick Balkany, jugé pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et prise illégale d'intérêt.
L'accusation a requis mardi 11 février cinq ans de prison, dont un an avec sursis, sans incarcération immédiate, contre le maire LR de Levallois-Perret Patrick Balkany, jugé en appel pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et prise illégale d'intérêt.
Le parquet général a aussi demandé dix ans d'inéligibilité contre le maire de cette commune cossue de l'ouest parisien qu'il a dirigée presque sans discontinuer depuis 1983. Il a requis "l'exécution provisoire de cette peine complémentaire", au nom de "la restauration de l'équilibre social".
En revanche, tenant compte d'une récente expertise médicale faisant état d'une dégradation générale de la santé de Patrick Balkany, 71 ans, l'accusation n'a pas exigé de mandat de dépôt à l'audience. Hospitalisé presque sans discontinuer depuis la mi-décembre, l'ancien baron des Hauts-de-Seine n'a pas assisté à son procès en appel.
Quatre ans de prison dont deux avec sursis requis contre Isabelle Balkany
A l'encontre d'Isabelle Balkany, 72 ans, épouse et première adjointe du maire, le parquet général a demandé quatre ans de prison, dont deux avec sursis, et également dix ans d'inéligibilité.
Il a relevé que la maire par intérim – depuis l'incarcération de son époux en septembre – avait "reconnu une faute", même si, souvent absente ou opposant son droit au silence, elle avait "réservé l'essentiel de son énergie au tribunal médiatique".
Le parquet général a également demandé la saisie des biens du couple, en particulier le luxueux moulin de Giverny (Eure), dont ils conservent l'usufruit.
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