"Bon courage, merci pour tout", "Tenez bon, je vous embrasse"... À Levallois, un livre d'or pour soutenir Patrick Balkany
Incarcéré depuis vendredi 13 septembre après sa condamnation pour fraude fiscale, le maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, reçoit le soutien de nombreux administrés.
A côté d'un écriteau indiquant "Les Levalloisiens apportent leur soutien à leur maire Patrick Balkany", les partisans du maire défilent depuis samedi pour signer un livre d'or de soutien au couple, à l'hôtel de ville de Levallois-Perret. Patrick Balkany a été condamné vendredi 13 septembre à quatre ans de prison et il a été incarcéré à la prison de la Santé.
Parmi les premières à inscrire un message, Yveline a écrit sobrement : "Tenez bon, je vous embrasse". A côté de son petit mot, on peut lire "Errare humanum est" (l'erreur est humaine), "Vous avez fauté, mais quelle ville !" D'autres messages saluent une ville "fort bien tenue et entretenue" : "Rien à redire !"
"Liberty for Balkany"
Mickaël a simplement écrit : "Bon courage, merci pour tout ce que vous faites pour nous". Laetitia, elle aussi, a simplement écrit "Bon courage". Et malgré la condamnation de Patrick Balkany, cette Levalloisienne affiche un soutien sans faille : "On aime beaucoup notre maire, on est navrés de ce qui lui arrive. Bien sûr qu'on revotera pour lui en dépit de sa condamnation".
Samedi, en milieu d’après-midi, les soutiens ont même fait un peu la queue pour mettre un mot. Lunettes de soleil et panama vissé sur la tête, Alain ne s’est pourtant pas toujours mobilisé pour Patrick Balkany. "Ce qui vient de se passer m'incite à voter pour lui, ce qui n'a pas toujours été le cas. Parce que je déteste beaucoup plus les juges que Monsieur Balkany," explique-t-il sans sourciller.
Je préfère quelqu'un dont la probité est peut-être douteuse mais qui est efficace à un crétin honnête.
Alain, habitant de Levallois-Perretà franceinfo
Des marques de soutien qui laissent pantois certains Levalloisiens. A l'instar de Gilles, ingénieur informatique. Assis sur un banc un peu à l’écart il s'interroge : "Ce qui m'étonne c'est que Levallois fait partie des villes qui ont une population majoritairement de cadres, qui émargent minimum avec bac+2, et qui continuent de voter pour lui. C'est désespérant," explique Gilles, dépité. Non loin, dans un bac à fleurs, une pancarte a été déposée : "Liberty for Balkany".
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