Procès Balkany : la justice rejette les demandes de renvoi du couple, les audiences reprendront mardi

Article rédigé par franceinfo
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Le maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, arrive au tribunal correctionnel de Paris avec son avocat, Me Eric Dupond-Moretti (à droite), le 13 mai 2019. (BERTRAND GUAY / AFP)

Patrick et Isabelle Balkany sont notamment soupçonnés d'avoir caché des avoirs de plusieurs millions d'euros au fisc. La première adjointe à la mairie de Levallois "est toujours à l'hôpital", a déclaré lundi son avocat Pierre-Olivier Sur, après que sa cliente a absorbé des médicaments le 1er mai dernier.

Ce qu'il faut savoir

Patrick et Isabelle Balkany sont jugés à Paris à partir de lundi 13 mai, notamment pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale aggravée. Ils sont soupçonnés d'avoir dissimulé plus de 13 millions d'euros d'avoirs au fisc, en particulier deux luxueuses villas au Maroc et dans les Caraïbes. Le maire LR de Levallois-Perret et son épouse, première adjointe, doivent comparaître pendant six semaines, jusqu'au 20 juin, devant la 32e chambre correctionnelle.

Isabelle Balkany absente au premier jour du procès. Le 1er mai dernier, elle a été hospitalisée après avoir absorbé des médicaments. Elle venait alors d'exprimer sur Facebook sa lassitude devant une "instruction exclusivement à charge". Pierre-Olivier Sur, son avocat, a déclaré qu'elle n'allait "pas bien" et qu'elle ne pouvait pas être présente.

Le patrimoine immobilier du couple au cœur du procès. Moulin à Giverny, villas Serena et Pamplemousse, riad à Marrakech... Le patrimoine présumé caché du couple se nicherait dans plusieurs propriétés.

Le procès doit durer jusqu'au 20 juin. Quatre autres personnes sont jugées, aux côtés du couple : leur fils Alexandre Balkany, leur ancien avocat Arnaud Claude, leur proche Jean-Pierre Aubry et Mohammed Al Jaber, un Saoudien accusé de corruption dans le dossier.

"Les contribuables ont payé leurs frasques", accuse Anticor. Jean-Christophe Picard, président de l'association – partie civile dans cette affaire – estime sur franceinfo que les Balkany doivent assumer "leurs actes à un moment donné".