Remise en liberté de Patrick Balkany : "On ne va pas faire prendre de risque sur la vie d'un homme", mais "on très loin de la vérité dans cette affaire"
"Nous n'avons jamais demandé son emprisonnement. Nous l'avions accepté comme une décision de justice", a réagi mercredi sur franceinfo Dominique Tiger, le secrétaire général de l'association des contribuables de Levallois-Perret, partie civile au procès des époux Balkany.
La cour d'appel de Paris a autorisé mercredi la remise en liberté de Patrick Balkany, pour raisons de santé. Le maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), était incarcéré depuis le 13 septembre, après ses condamnations pour fraude fiscale, puis pour blanchiment aggravé.
"Quand Patrick Balkany a été envoyé en prison, il n'était pas dans l'état qui est manifestement le sien aujourd'hui, avéré par une expertise médicale. Donc, on ne va pas faire prendre de risque sur la vie d'un homme, quel que soit son degré de culpabilité", souligne mercredi 12 février sur franceinfo Dominique Tiger, le secrétaire général de l'association des contribuables de Levallois-Perret, partie civile au procès des époux Balkany.
Prise illégale d'intérêt
Dominique Tiger est plus attentif au fond de l'affaire : "Notre sujet est plutôt financier", précise-t-il. "Dans cette nouvelle version du procès, on est revenu sur la prise illégale d'intérêt qui n'avait pas été évoquée dans les procès précédents. On n'a pas l'arrêt définitif, mais je rappelle qu'il s'agit d'une affaire où la Ville de Levallois-Perret a perdu 100 millions d'euros qui seront exigibles en une seule fois des habitants en 2027, et personne ne leur a dit pour l'instant."
Dominique Tiger précise que l'association va "attendre l'arrêt définitif" de la cour d'appel, voire de la Cour de cassation s'il y a lieu. "On arrive à la fin d'un cycle judiciaire, la cassation ne pourrait se porter que sur des pièces", explique-t-il. "Si la prise illégale d'intérêt" est actée, Patrick Balkany "doit 15 millions d'euros qu'il n'a jamais versé après y avoir été condamné. Il sera temps d'y revenir, il sera temps que la Ville de Levallois envisage d'autres procédures pour essayer de récupérer ces sommes". "Aujourd'hui, on est très très loin de la vérité dans cette affaire", ajoute Dominique Tiger.
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