Agression d'Yvan Colonna : la Corse toujours sous tension

Dans la soirée du 8 mars, au coeur d'Ajaccio (Corse-du-Sud), une scène de guérilla urbaine a lieu dans les rues. Face aux forces de l'ordre qui protègent la préfecture, des manifestants lancent des cocktails Molotov. Les CRS répliquent avec des lanceurs de balles de défense. Bilan, après la soirée agitée : 17 blessés, dont 2 chez les forces de l'ordre. "Ce que nous leur disons, c'est de manifester sans s'exposer à un risque quelconque pour leur santé, pour leur intégrité physique. Il faut impérativement qu'il n'y ait plus de blessés", a déclaré Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse.

Yvan Colonna n'est plus un détenu particulièrement signalé

Yvan Colonna n'est plus un détenu particulièrement signalé. Le Premier ministre, Jean Castex, a levé ce statut mardi dans la soirée, compte tenu de son état de santé, toujours entre la vie et la mort. La décision est jugée trop tardive pour la famille du détenu et ses avocats. Elle intervient une semaine après son agression en prison par un djihadiste condamné pour terrorisme. Depuis, la Corse est sous tension. Plusieurs rassemblements ont été organisés, provoquant de nombreux affrontements.