Affaire Bettencourt : le parquet penche pour un non-lieu en faveur de Sarkozy
Le rapport du parquet transmis à la Chancellerie va à l'encontre de la position du juge Gentil, qui a mis l'ancien président en examen.
Deux semaines après la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour "abus de faiblesse" dans l'affaire Bettencourt, la décision est mise à mal par un autre juge. En l'occurence, le procureur de la République de Bordeaux. D'après Le Parisien, le juge a transmis à la Chancellerie, jeudi 4 avril, un rapport dans lequel il penche pour un non-lieu en faveur de l'ancien président. Le réquisitoire définitif sera connu d'ici trois mois, mais le document donne un aperçu de sa future position.
Le juge Gentil aura le dernier mot
En revanche, cet avis du parquet n'est pas décisif, le juge d'instruction pouvant toujours décider d'une comparution de Nicolas Sarkozy devant un tribunal correctionnel. Mais le rapport peut avoir une incidence sur les juges en cas de procès. Ou encore influer sur l'opinion publique, comme l'explique Le Figaro.
Le 21 mars dernier, Nicolas Sarkozy avait été confronté à au moins quatre membres du personnel des Bettencourt, dans le bureau du juge gentil à Bordeaux. Dans la soirée, l'ancien chef de l'Etat était mis en examen pour abus de faiblesse commis en février 2007 et courant 2007 à l'encontre de la milliardaire Liliane Bettencourt. Il est soupçonné d'avoir reçu des enveloppes contenant de l'argent, lors de deux visites à l'héritière de L'Oréal.
L'avis du CSM attendu la semaine prochaine
Ce rapport devrait alimenter les remises en cause du travail du juge Gentil, orchestrées depuis sa mise en examen par les proches de l'ex-président. Nicolas Sarkozy a, lui, décidé de suspendre tout recours contre cette mise en examen, dans l'attente d'un avis du Conseil supérieur de la magistrature, prévu la semaine prochaine.
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