Cahuzac dit s'être senti conforté dans son mensonge après un entretien avec Hollande
Devant ses juges, Jérôme Cahuzac affirme être sorti de cet entretien, en décembre 2012, avec "le devoir de continuer" à son poste de ministre du Budget.
"Je n'ai pas menti au président les yeux dans les yeux." Des sanglots dans la voix, Jérôme Cahuzac a affirmé, mardi 13 septembre, lors de son procès, avoir eu un entretien avec François Hollande en décembre 2012, après la révélation par Mediapart de l'existence de son compte caché à l'étranger. L'ancien ministre du Budget sous-entend que lors de cet entretien, le chef de l'Etat lui aurait demandé de tenir bon et de rester au gouvernement, au moins pour finir l'année.
"La question précise, on ne me l'a jamais posée"
"Il [le président] me demande : 'Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?' Je réponds : 'C'est rien, c'est des conneries'", relate Jérôme Cahuzac, qui se montre ambigu sur l'attitude de François Hollande, qui n'aurait, selon lui, pas cherché à savoir si les allégations de Mediapart étaient vraies ou fausses. "La question précise, 'As-tu oui ou non un compte à l'étranger ?', on ne me l'a jamais posée. Si j’ai menti, c'est par omission", poursuit l'ancien élu socialiste.
On résume : Jérôme #Cahuzac a fait une révélation inédite sur un entretien en tête à tête avec Hollande après les révélations de @mediapart
— Thomas Baïetto (@ThomasBaietto) 13 septembre 2016
Devant ses juges, Jérôme Cahuzac affirme être sorti de cet entretien avec "le devoir de continuer à faire". Dans la suite de ses déclarations, l'ancien ministre souffle le chaud et le froid à propos de François Hollande. "Je ne l'accuse de rien", déclare-t-il, avant de se montrer plus sévère : "Je ne crois pas qu'il ait commis de faute politique. Humainement, c'est une autre affaire", lance-t-il.
Bref, #Cahuzac mouille partiellement Hollande, dont l'attitude l'a encouragé à tenir après les révélations de @mediapart
— Thomas Baïetto (@ThomasBaietto) 13 septembre 2016
L'audience a par ailleurs été marquée par une interruption d'une quinzaine de minutes après que Jérôme Cahuzac a éclaté en sanglots à la barre. Il a notamment évoqué, de façon elliptique, ses pensées suicidaires avant ses aveux en avril 2013 : "Je dois prendre une décision, continuer à nier, avouer, ou une autre..."
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