Jérôme Cahuzac : "La vérité que j'ai décidé de dire, ce n'est pas une stratégie"
"La vérité que j'ai décidé de dire, ce n'est pas une stratégie. La vérité, c'est la vérité" a déclaré mercredi matin Jérôme Cahuzac, au deuxième jour de son procès pour fraude fiscale, selon les journalistes de franceinfo et France Inter qui suivent l'audience.
Le tribunal correctionnel de Paris cherche à vérifier la piste d'un financement politique, avancée lundi par l'ancien ministre du Budget lui-même pour justifier l'existence de ses comptes cachés à l'étranger.
Jérôme Cahuzac avait prétendu, lundi, que cet argent devait servir à financer le courant politique de Michel Rocard, au début des années 90. Des explications mises en doute par le président du tribunal et par le procureur, Jean-Marc Toublanc.
"Si cet argent devait servir pour le mouvement rocardien, pourquoi n'a-t-il pas été utilisé?", a demandé mercredi Jean-Marc Toublanc à Jérôme Cahuzac, expliquant qu'après l'ouverture du compte en 1992, "un seul retrait avait eu lieu 15 jours plus tard, puis de nombreux versements jusqu'en mai 93".
Le tribunal s'est également dit "étonné" que "les laboratoires pharmaceutiques continuent à financer le courant rocardien au lendemain de la lourde défaite du PS en mars 1993".
"L'ampleur de la défaite, personne ne l'avait prévue", a répondu Jérôme Cahuzac. "Les décisions (de verser de l'argent, ndlr.) étaient prises avant".
Jérôme #Cahuzac souligne comme signe de sa bonne foi qu'il n'ait pas dépensé cet argent.
— corinne audouin (@cocale) 7 septembre 2016
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