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"On n'arrivait pas à faire changer d'avis Serge Dassault", témoigne Laurence Parisot

 "Je ne le considère pas comme ultralibéral" mais "sur les questions sociétales il était ultraconservateur", a estimé mardi sur franceinfo l'ancienne présidente du Medef.

Article rédigé par franceinfo
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Serge Dassault, le 11 juin 1999, lors du salon du Bourget, près de Paris. (FREDERICK FLORIN / AFP)

Laurence Parisot, ex-patronne du Medef, a salué mardi 29 mai sur franceinfo "le personnage exceptionnel" qu'était Serge Dassault, décédé lundi 28 mai à l'âge de 93 ans. "Je ne le considère pas comme ultralibéral" mais "sur les questions sociétales il était ultraconservateur", a-t-elle estimé.

"C'était un personnage exceptionnel, hors norme, par sa façon directe, facile de discuter avec un caractère obstiné, je dirais même têtu, parfois agaçant parce qu'on n'arrivait pas à faire changer d'avis Serge Dassault. On pouvait ressentir des frustrations à certaines occasions", a-t-elle raconté.

Il était à la fois moderne sur le plan technologique, assez contemporain dans sa vision de l'économie (...) par contre sur les questions sociétales, il était ultraconservateur

Laurence Parisot

à franceinfo

Serge Dassault s'était par exemple fortement opposé au Mariage pour tous. Un ultra conservatisme pour Laurence Parisot, qui pour autant "ne le considère pas comme ultralibéral".

Une relation particulière à l'État

Laurence Parisot a salué aussi l'homme d'affaires et l'avionneur : "C'est un industriel exceptionnel qui a développé son groupe à une échelle dont on peut être tous fiers. C'est une très très grande entreprise française", a-t-elle estimé

Le groupe Dassault, fleuron de l'industrie française, avait une relation particulière à l'État : "Il avait une relation avec l'État très forte. Au-delà de la disparition d'un homme qui était un très grand chef d'entreprise, c'est un évènement majeur pour la vie économique de notre pays. Le groupe Dassault a des liens très anciens et très étroits avec l'État français soit parce que l'État a été actionnaire, soit parce qu'il a été client, soit parce qu'il était partenaire (...) En cela, on ne peut pas dire qu'il était ultralibéral", a-t-elle expliqué.

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