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Soupçons de financement libyen : "Je n'ai pas d'intérêt à demander une confrontation avec Nicolas Sarkozy", estime l'avocate de Ziad Takieddine

L'avocate de Ziad Takieddine, l'intermédiaire dans l'affaire du financement libyen présumé de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, affirme mercredi sur franceinfo que la garde à vue de l'ex-président n'a "pas du tout" de rapport avec de nouvelles déclarations de son client.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi, le 10 décembre 2007 à l'Elysée. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Nicolas Sarkozy est en garde à vue mercredi 21 mars près de 24 heures après son arrivée dans les locaux de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre, dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

"Je n'ai pas d'intérêt procéduralement à demander [une confrontation], c'est plutôt à Nicolas Sarkozy, qui nie les faits", de la demander, a estimé mercredi 21 mars sur franceinfo, Me Élise Arfi, l'avocate de Ziad Takieddine. Cet homme d'affaires franco-libyen assure avoir transporté au moins 5 millions d'euros dans des valises entre Tripoli et Paris à Nicolas Sarkozy et son ex-bras droit, Claude Guéant. L'ex-chef de l'État nie en bloc et a accusé Ziad Takieddine d'être un "menteur".

"Il y a eu des investigations poussées"

Or, selon l'avocate de l'homme d'affaire franco-libyen, des éléments justifient cette garde à vue. "ll y a eu des investigations poussées", a estimé Me Elise Arfi et les déclarations de son client "ont été corroborées par le fait qu'on sait qu'aux dates précisément indiquées, il a fait de très brefs allers-retours entre Tripoli et Paris".

Commentant la garde à vue de Nicolas Sarkozy, "les choix de procédure appartiennent aux magistrats", a estimé Me Elise Arfi. "ll aurait pu être entendu sous le régime de l'audition libre, ça n'aurait pas empêché son déferrement, sa convocation ultérieure devant un juge."

Par ailleurs, la garde à vue de l'ex-président n'a "pas du tout" de rapport avec de nouvelles déclarations de son client à la justice, assure l'avocate. " Le placement en garde à vue de Nicolas Sarkozy, à mon sens, n'est pas du tout en seule réaction des déclarations de Ziad Takieddine. Il y a eu d'autres éléments, les magistrats ont fait notamment des investigations dans l'environnement de la campagne [présidentielle] de 2007, et ont su que des enveloppes contenant du liquide avaient circulé", a-t-elle ajouté.

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