Les quatre principales affaires qui menacent toujours Nicolas Sarkozy
La Cour de cassation a rejeté le recours de l'ancien président, mardi, dans l'affaire des écoutés. Nicolas Sarkozy va donc être jugé en correctionnelle. Et il apparaît toujours dans trois autres dossiers.
La justice a définitivement validé, mardi 18 juin, le renvoi devant le tribunal correctionnel de l'ex-président Nicolas Sarkozy, poursuivi notamment pour la "corruption" d'un haut magistrat de la Cour de cassation dans cette affaire révélée par des écoutes téléphoniques. Depuis juin 2012, Nicolas Sarkozy est un justiciable comme un autre. Son nom est cité dans plusieurs affaires. Voici les quatre principales.
L'affaire des écoutes
Depuis juillet 2014, Nicolas Sarkozy était mis en examen pour "corruption active et trafic d'influence". Dans ce dossier des écoutes, il est soupçonné d'avoir tenté, avec son avocat Thierry Herzog, d'obtenir d'un haut magistrat, Gilbert Azibert, des informations couvertes par le secret dans une procédure judiciaire. Ceci dans le but d'influencer une décision de justice le concernant dans l'affaire Bettencourt (affaire dans laquelle Nicolas Sarkozy a obtenu un non-lieu).
Les trois protagonistes du dossier ont été renvoyés en correctionnelle en mars 2018. La Cour de cassation a rejeté, mardi 18 juin, les derniers recours formés par l'ancien chef de l'Etat, son avocat Thierry Herzog et l'ex-haut magistrat Gilbert Azibert pour éviter un procès pour "corruption" et "trafic d'influence".
L'affaire Bygmalion
L'ex-président a été mis en examen le 16 février 2016 pour le dépassement des frais de sa campagne électorale de 2012 via un système de fausses factures avec la société Bygmalion. Après avoir rejeté son recours le 17 mai 2019, le Conseil constitutionnel renvoie Nicolas Sarkozy en correctionnelle. Son avocat, Emmanuel Piwnica, a rappelé, sur franceinfo, que "la seule et unique chose qui est reprochée à Nicolas Sarkozy, c'est un dépassement du compte de campagne".
L'affaire du présumé financement libyen
L'ancien président a été mis en examen, le 21 mars 2018, pour "corruption passive, financement illicite de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens" dans l'enquête sur des soupçons de financement par la Libye de sa campagne présidentielle de 2007.
L'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine a reconnu, en 2016, devant les inspecteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales à Nanterre (Hauts-de-Seine), avoir remis "personnellement" 5 millions d'euros en espèces à Nicolas Sarkozy et son ex-bras droit, Claude Guéant, entre fin 2006 et début 2007. Claude Guéant et Eric Woerth, ancien trésorier de la campagne, sont également mis en examen.
L'affaire Karachi
Un autre dossier judiciaire impliquant Nicolas Sarkozy est en cours d'instruction, celui de l'affaire Karachi. L'affaire date de l'époque où Nicolas Sarkozy était ministre du Budget. Il a été entendu en tant que témoin dans le cadre de l'enquête portant sur les soupçons de rétrocommissions en faveur de l'ancien Premier ministre, Edouard Balladur, en marge de ventes d'armes au Pakistan dans les années 1990.
Mais la justice a relancé, en novembre 2018, une enquête sur des soupçons de "violation du secret de l'instruction" par l'Elysée en 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
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