Affaire Bettencourt : Nicolas Sarkozy réagit à son non-lieu sur Facebook
Les juges bordelais ont estimé que les charges retenues contre l'ancien président étaient trop faibles pour motiver son renvoi devant un tribunal correctionnel. Lui déclare que "la justice vient de [l]e déclarer innocent".
"En décidant d'un non-lieu, la justice vient de me déclarer innocent dans le dossier Bettencourt." Nicolas Sarkozy a réagi sur son compte Facebook, lundi 7 octobre, au non-lieu prononcé par les juges bordelais en charge de l'affaire Bettencourt. Les magistrats ont estimé que les charges pesant sur l'ancien président n'étaient pas assez lourdes pour justifier son renvoi en correctionnelle.
Au passage, Nicolas Sarkozy remercie ceux qui l'ont "soutenu et aidé", parmi ses proches et "sa formation politique". Mais seul le président de l'UMP, Jean-François Copé, est nommément cité.
L'ancien président de la République en profite pour fustiger ses adversaires. "Aux responsables politiques qui durant ces longs mois ont utilisé cette 'affaire' et participé à cultiver le soupçon, je veux rappeler combien la présomption d'innocence est un principe fondamental. On ne gagne jamais à calomnier."
Une décision qui ne veut pas dire "innocent"
"Je ne ferai aucun commentaire sur la manière dont la justice a été rendue", poursuit Nicolas Sarkozy. De nombreux avocats et spécialistes du droit, comme Philippe Bilger, ancien avocat général, soulignent cependant sur Twitter que la décision de la justice ne dit pas qu'il est "innocent" comme il l'affirme.
Je regrette. NS n'a pas été déclaré innocent@Facebook mais l'ONL dit seulement que les présomptions trop ténues pour un renvoi
— Bilger Philippe (@BilgerPhilippe) October 7, 2013
En effet, le non-lieu n'est pas une preuve de l'innocence. "C'est une décision rendue par un juge d'instruction mettant fin à son enquête sans que quiconque ne soit finalement envoyé devant un tribunal pour être jugé. (...) Il ne signifie pas que les faits n'ont pas eu lieu, mais que, une fois que le juge ayant fait tous les actes permettant la manifestation de la vérité, l'étude globale du dossier conduit à dire qu'il n'y a pas lieu de poursuivre la procédure", explique ainsi l'avocat Me Eolas sur son blog.
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