Uber files : les méthodes de l'entreprise pour s'installer en France sont questionnées
L'entreprise Uber a-t-elle bénéficié de l'aide d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie, pour se développer en France ? Une enquête de plusieurs journalistes tente de comprendre.
En 2014, Emmanuel Macron est ministre de l'Économie lorsque les chauffeurs de taxi protestent contre la concurrence d'Uber, qu'ils jugent déloyale. L'entreprise californienne souhaite lancer "Uber pop" pour permettre à tous de devenir chauffeur, même le temps d'une course. Mais, le 1er octobre 2014, la loi Thévenoud rend ce dispositif illégal. Un rendez-vous est alors organisé entre Emmanuel Macron et le PDG d'Uber de l'époque. À l'issue de cette rencontre, un lobbyiste pour Uber exulte. "La France nous aime après tout", écrit-il dans un mail.
Un temps de formation pour devenir chauffeur VTC qui a baissé
En échange de l'abandon d'Uber pop, l'entreprise demande au ministre de l'Économie que les conditions pour devenir chauffeur Uber soient plus souples. Début 2016, une décision du gouvernement passe le temps de formation pour devenir chauffeur VTC de 250 heures à sept heures. Éric Coquerel, président (LFI/Nupes) de la commission des Finances à l'Assemblée nationale, demande une commission d'enquête afin de savoir si Emmanuel Macron a cédé aux lobbyistes.
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