: Vidéo Les liaisons dangereuses entre le milieu marseillais et l'OM

Ce serait un secret de polichinelle dans la cité phocéenne : les liens entre le milieu marseillais et l’OM n’ont rien d’une légende, ils sont réels. "Le milieu du banditisme est intéressé par le milieu du football puisqu’il y a beaucoup d’argent", explique Pierre Folacci, ex-numéro 2 de la Brigade de répression du banditisme de Marseille.

L’OM : un tiroir-caisse pour le milieu ?

Entre 2009 et 2014, des voyous se seraient attaqués au marché des transferts de joueurs. Aujourd’hui, la police et la justice enquêtent sur des malversations autour d’une quinzaine de transferts : le club aurait perdu au moins 65 millions d’euros. Le journaliste Jérôme Pierrat, spécialiste du grand banditisme, a mené l’enquête pour "Pièces à conviction", et obtenu des documents confidentiels.

Il a retrouvé Frédéric Dobraje, le seul à oser témoigner : l’ancien gardien de but professionnel devenu agent de joueurs aurait subi des pressions du milieu marseillais, qui voulait lui extorquer la moitié de sa commission sur le transfert de Robert Pirès à Arsenal. C’est François Vanverberghe, neveu du célèbre caïd "Francis le belge", qui l’aurait menacé. Fréderic Dobraje n’a pas cédé, il a porté plainte pour extorsion de fonds. Mais la justice n’a pas eu le temps d’instruire l’affaire : François Vanverberghe a été assassiné.

"Si tu ne signes pas, on peut te casser les jambes" 

Il ne serait pas le seul à avoir été intimidé : "Si tu ne signes pas, on peut te casser les jambes et tu finiras ta carrière à vendre des salades au marché des Capucins", auraient entendu certains joueurs… A Marseille, les idoles ne sont pas épargnées. Même pas Didier Deschamps, entraîneur de l’OM de 2009 à 2012…

Aujourd’hui, quatre anciens dirigeants du club et une figure du milieu sont mis en examen. Enquête sur le côté sombre du club de foot le plus populaire de France.

"Olympique de Marseille : quand le milieu faisait la loi", une enquête de "Pièces à conviction" à voir le 13 juin 2018 sur France 3.