Assistants d'eurodéputés : l'enquête préliminaire pour "abus de confiance" élargie à Jean-Luc Mélenchon et ses anciens attachés
Cette enquête concerne des soupçons d'emplois fictifs d'attachés parlementaires d'eurodéputés.
L'enquête préliminaire du parquet de Paris pour "abus de confiance", qui vise déjà 19 élus de plusieurs partis, a été élargie à quatre anciens assistants parlementaires européens de Jean-Luc Mélenchon, indique le parquet de Paris à franceinfo, mardi 18 juillet, confirmant une information du journal Le Parisien. Cette enquête concerne des soupçons d'emplois fictifs d'attachés parlementaires d'eurodéputés.
Le parquet de Paris a joint à l'enquête en cours un deuxième signalement de Sophie Montel, l'eurodéputée Front national à l'origine du lancement de l'enquête préliminaire le 22 mars. L'élue frontiste, proche de Florian Philippot, a déposé ce second signalement le 27 juin dernier.
Les enquêteurs tentent de savoir si des fonds européens, dédiés à l'embauche d'assistants d'eurodéputés, ont été détournés afin de rémunérer des cadres employés à d'autres tâches au sein de leur formation politique. Plusieurs parlementaires du Modem sont également visés, entraînant la démission du fondateur du parti, François Bayrou, du poste de ministre de la Justice le 21 juin.
Mélenchon réfute les accusations
"Aucun de mes assistants n'a jamais exercé aucune responsabilité politique ni à l'intérieur du Parti de gauche, ni pour La France insoumise. Jamais aucun de toute la période du Parlement européen", a répondu Jean-Luc Mélenchon lors de son point presse hebdomadaire à l'Assemblée nationale, mardi 18 juillet. Le président du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale a été député européen du parti de gauche entre 2009 et 2017.
Je ne sais pas pourquoi on me cherche noise.
Jean-Luc Mélenchon, député de La France insoumisePoint presse hebdomadaire à l'Assemblée nationale
Trois enquêtes en cours
Depuis fin mars, des eurodéputés et ex-eurodéputés de tous bords sont concernés par cette enquête préliminaire. Parmi les élus à droite, les ex-ministres Brice Hortefeux et Michèle Alliot-Marie, ainsi que Jérôme Lavrilleux, ancien haut responsable de l'UMP au coeur de l'affaire Bygmalion, et Marc Joulaud, suppléant de François Fillon à l'Assemblée nationale. A gauche, l'ancien syndicaliste Edouard Martin (PS), l'écologiste Yannick Jadot et un élu du Front de gauche, Patrick Le Hyaric, sont aussi visés. Jean Arthuis (ex-UDI), soutien de La République en marche, est également dans la liste.
Deux autres enquêtes, distinctes de celle-ci, sont également en cours sur ces soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen. Une enquête vise en particulier le Modem, tandis que l'autre concerne le Front national. La présidente du FN et ancienne eurodéputée, Marine Le Pen, a été mise en examen dans le cadre de cette affaire, tout comme l'eurodéputée Marie-Christine Boutonnet.
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