Au salon de l'agriculture, Nicolas Dupont-Aignan souhaite une crise "salvatrice" de l'Europe
Jeudi 1er mars, Nicolas Dupont-Aignan a visité le salon de l'agriculture. Le candidat de Debout la République souhaite une rupture des négociations avec l'Union européenne sur les questions agricoles.
En visite jeudi au Salon de l'Agriculture, le candidat souverainiste à la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan s'est dit favorable à l'ouverture d'une "crise salvatrice" dans les négociations avec l'Union européenne, notamment pour les quotas sur le lait et des prix plancher garantis.
"Chaise vide"
"Il faut ouvrir une crise salvatrice (...) le général de Gaulle l'a fait avec la politique de la chaise vide (1965-66) et il a gagné (...) Il n'y a aucune raison que la France se couche à Bruxelles une fois de plus", a lancé le président de Debout la République (DLR).
Accompagné de plusieurs producteurs laitiers qui venaient des Monts du lyonnais ou du Calvados, il a beaucoup insisté sur la nécessité d'avoir des "prix plancher garantis" et a dénoncé la fin prévue pour 2015 des quotas laitiers dans l'Union européenne, un système qui a protégé les producteurs français depuis 30 ans.
"La fin des quotas, ça veut dire une libre-concurrence totale et les éleveurs seront encore plus pris à la gorge", a-t-il lancé, avant de brandir un courrier de Lactalis à un producteur. "C'est le retour du servage! Lactalis envoie aux agriculteurs laitiers un engagement pour 5 ans et il n'y a pas de prix", s'est-il exclamé.
Quand Dupont-Aignan se prend pour Coffe
Au cours de la visite, les militants de DLR distribuaient des tracts appelant à rétablir une "préférence communautaire" européenne et à "stopper le verdissement de la PAC" (politique agricole commune), c'est-à-dire les contraintes environnementales "abusives".
Nicolas Dupont-Aignan s'est aussi prononcé pour des contrôles sanitaires sur les produits aux frontières nationales, fondés sur des critères européens."Il s'agit de dire aux Français: est-ce que vous voulez manger sain ou est-ce que vous voulez manger de la merde?", s'est-il emporté.
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