Bayrou, en campagne pour 2012, dénonce les "affaires"
En clôturant dimanche les universités d'été du MoDem, François Bayrou s'est posé en garant d'une politique "propre" face aux affaires
Se montrant particulièrement incisif au sujet de la morale publique, le président du MoDem pas encore officiellement candidat à la présidentielle, a dénoncé "l'incroyable succession de scandales" qui "se propage dans les allées du pouvoir" et à gauche avec "les affaires Karachi, Djouri, Bourgi, Tapie, Guérini, Takkiedine et compagnie".
"On prétendait que les voyous étaient dans les cités et qu'on allait les nettoyer au Kärcher", a lancé le leader centriste en référence aux propos de Nicolas Sarkozy. "On découvre qu'en réalité les voyous, les truands, les trafiquants, on les a installés au coeur de l'Etat", a-t-il dénoncé.
"Eh bien, il faut dire une seule chose (...), tout cela avec leurs ramifications et leurs intermédiaires, tout cela nous fait honte, et c'est à ceux-là en vérité qu'il faut en premier lieu passer le Kärcher", a-t-il déclaré sous les applaudissements de quelque 1.500 à 2.000 militants présents à Giens.
Pour lutter contre ces dérives, il faut "une puissante volonté politique", a expliqué François Bayrou. "C'est pourquoi il faut en 2012 un président de la République qui n'ait de
compte à rendre à aucun de ces réseaux, qui n'ait de dépendance et d'accointance avec aucune des influences qui se sont déchaînées au sein de l'Etat depuis des décennies, sous les deux partis alternativement majoritaires", a-t-il expliqué en dressant ainsi son autoportrait.
A la tribune de l'université d'été du MoDem, François Bayrou n'a pas épargné non plus les candidats à la primaire PS. Sur l'éducation ou l'emploi, le patron du MoDem a taclé leurs "promesses" qui selon lui, ne pourront être tenues.
"En temps de guerre, le mensonge, l'illusion, la tromperie sont une désertion", a-t-il lancé, martial, en s'engageant à ne pas faire durant la campagne "de promesses abusives".
Pour lui, la majorité nouvelle devra réunir "tous ceux qui pensent que les problèmes ne viennent pas de l'extérieur". Pour reconstruire la France, M. Bayrou se propose de fournir "un agenda 202O", à l'image de "l'agenda 201O" du chancelier social-démocrate allemand Gerhard Schröder qui avait présenté des réformes structurelles pour renouer avec la croissance. A la tribune, il a décliné ses priorités: produire, instruire et construire une république digne de ce nom.
Voir le reportage de Thierry Curtet sur france2 le 17 spetembre 2011
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