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Benoît Hamon sort du gouvernement avant la rentrée scolaire

A une semaine de la rentrée scolaire, l’ex-ministre de l’Education nationale a annoncé, ce lundi soir, qu’il ne participera pas “au nouveau gouvernement de Manuel Valls. Après Arnaud Montebourg et Aurélie Filippetti, c’est une troisième figure de l’aile gauche du PS qui quitte le gouvernement.
Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (Après Arnaud Montebourg et Aurélie Filippetti, Benoît Hamon a annoncé qu'il ne participerait pas au nouveau gouvernement de Manuel Valls. © Maxppp)

"Je ne participerai pas au nouveau gouvernement de Manuel Valls. " Benoît Hamon a repris sa liberté de parole ce lundi soir. Invité du journal de France 2, l’ex-ministre de l’Education nationale a justifié sa décision, estimant “qu’il aurait été incohérent (...) [qu’il] reste au gouvernement ”. Il a choisi de partir en accord avec sa "conviction " et ses "idéaux ".

"Pour que la France s'en sorte, il faut que la gauche réussisse ", a-t-il dit. "Je ne vais pas passer dans l'opposition et combattre le gouvernement ", a annoncé le socialiste de 47 ans. Et d’ajouter : "Ce qui m'importe c'est qu'après la gauche, ce ne soit pas le Front national ". Benoît Hamon a également réaffirmé ses critiques contre la politique économique menée actuellement. Il a dit constater aujourd’hui “que nous avons plus de chômage et la croissance, ce n'est pas pour demain ".

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Un "frondeur" de plus à l'Assemblée

Entrée il y a moins de cinq mois dans le “gouvernement de combat ” de Manuel Valls, il devrait désormais retrouver son siège de député de Trappes, et rejoindre les rangs des députés de gauche “frondeurs”, dont certains appartiennent à son propre courant “Un monde d’avance”.

Après l’ex-ministre de la Culture Aurélie Filippetti et Arnaud Montebourg lundi après-midi, c’est une troisième figure de l’aile gauche du PS qui annonce ainsi son départ du gouvernement. Ce week-end, c’est d’ailleurs au côté de l’ex-ministre de l’Economie qu’il est sorti de son mutisme. Invité d’honneur de la fête de la Rose à Frangy-en-Bresse, il a déclaré au Parisien qu’il n’était “pas loin des frondeurs ”, expliquant que "la loyauté gouvernementale est un principe d'action, mais ce n'est ni une chaîne ni une muselière ”.

Une rentrée "bien préparée"

Lors de sa prise de sa nomination en tant que ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Benoît Hamon avait dit “vouloir apaiser l’école ”. Il quitte sa fonction à une semaine de la rentrée scolaire. Elle ”a été bien préparée, elle aura lieu (...) heureusement elle ne se prépare pas une semaine avant ".

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Pendant ses cinq mois en tant que ministre, il a obtenu le maintien des 60.000 créations de postes promises sur le quinquennat, qu'on a cru un temps menacées.

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