Nouveau gouvernement : entrants ou sortants, les rumeurs vont bon train
Arnaud Montebourg
Le départ du ministre de l'Économie, auteur de vives critiques contre - justement - la politique économique du gouvernement, était certain. Ce sont ses paroles prononcées le week-end dernier qui ont provoqué la réaction de François Hollande. Pour le remplacer, peu de noms circulent, mais un scénario émerge peu à peu. Le ministre des Finances Michel Sapin, fidèle parmi les fidèles à François Hollande, pourrait récupérer l'Économie et reconstituer un grand ministère à Bercy.
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Benoît Hamon
Benoît Hamon l'a expliqué lui-même sur France 2 ce lundi soir : il ne participera pas au nouveau gouvernement de Manuel Valls. Cela aurait été "incohérent" après ses critiques a-t-il expliqué. Mais à quelques jours de la rentrée, difficile de nommer un nouveau ministre de l'Éducation nationale, au risque notamment de braquer les syndicats, qui n'ont pas tardé à réagir ce lundi matin. Pour le secrétaire général du Snuipp, Sébastien Sihr, l'école a avant tout besoin de calme et de constance.
Aurélie Filippetti
La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, elle a déjà pris les devants. Après son tweet du week-end pour apporter son soutien à Montebourg et Hamon, elle a indiqué dans un courrier qu'elle "n'était pas candidate à un nouveau poste ministériel."
Dans un courrier transmis à l'AFP, elle précise : "Il y a un devoir de solidarité, mais il y a aussi un devoir de responsabilité vis-à-vis de ceux qui nous ont fait ce que nous sommes. Je choisis pour ma part la loyauté à mes idéaux ".
Christiane Taubira
Au gré des tempêtes, lors du vote de la loi sur le mariage pour tous par exemple, elle est restée en poste place Vendôme. Christiane Taubira n'en reste pas moins une figure symbolique de la gauche du PS. Manuel Valls et elle restent opposés sur bon nombre de points, comme sur la réforme pénale. C'est pourquoi le duo de l'exécutif pourrait être tenté de "profiter" de ce remaniement pour l'exfiltrer du gouvernement, elle qui cristallise aussi les critiques de l'opposition.
Des écologistes au gouvernement ?
C'est en quelque sorte elle qui a "ouvert le feu" sur la politique de François Hollande la semaine dernière. Dans un livre à paraître, l'ex-ministre du Logement Cécile Duflot, qui a quitté le gouvernement en avril dernier avec la nomination de Manuel Valls à Matignon, se montre virulente dans ses attaques. Elle affirme ainsi faire partie des déçus de la gauche. Pourtant, la question d'un retour des écologistes au sein du gouvernement se pose à nouveau, et cette question a agité les couloirs des Journées d'été EELV à Bordeaux vendredi et samedi dernier. Les tenants de la ligne Duflot s'y refusent. Mais un autre poids lourd du parti, le patron des sénateurs écologistes Jean-Vincent Placé, ainsi que son homologue à l'Assemblée nationale François De Rugy semblent pousser dans le sens inverse. Le choix est dans les mains de François Hollande et Manuel Valls, qui se présentent en couple uni de l'exécutif, pouvant être tenté de lancer une nouvelle passerelle avec une autre partie de la gauche, vu que celle avec le Parti de Gauche, anciennement co-dirigé par Jean-Luc Mélenchon, est définitivement rompue.
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