Le maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, traite une journaliste de "petite pétasse"

Gilles Bourdouleix n'a pas apprécié l'article de Libération. "Contrairement à ce qu’a écrit une petite pétasse de Libération, je ne suis pas un maire anti-gens du voyage", a lancé lundi 16 mars le maire divers droite de Cholet (Maine-et-Loire), en plein conseil d'agglomération, selon des propos rapportés par Ouest France.

Invité par une élue de l'opposition à retirer ses propos, il refuse. "Non madame, réplique le député-maire. Vous prendrez le dictionnaire, ça veut dire ce que ça veut dire." La société des journalistes de Libération a réagi mardi en fin de matinée. "De tels propos sont tout simplement indignes et abjects de la part d'un élu de la République", écrit la SDJ sur Facebook, avant de réclamer des excuses.

"Hitler n'en a peut-être pas tué assez"

Consacré à la fermeture d'une aire d'accueil de gens du voyage, l'article de Libération qualifie en effet l'édile d'"anti-gens du voyage" en titre. Un qualificatif qui trouve son origine dans les nombreuses déclarations polémiques du député-maire sur le sujet. Lors d'une altercation avec des gens du voyage, Gilles Bourdouleix avait estimé en juillet qu'Hitler "n'en avait peut-être pas tué assez".

Quelques années plus tôt, en 2010, il avait lancé, toujours à propos des gens du voyage : "Je suis prêt à prendre un camion plein de m... pour le déverser au milieu de leurs caravanes !" Cette affaire-là avait été classée sans suite, mais il a été condamné pour "apologie de crime contre l'humanité" à 3 000 euros d'amende pour ses propos sur Hitler.

A l'époque, il s'en était déjà pris à la presse. Le journaliste du Courrier de l'Ouest qui avait révélé ses propos sur Hitler avait été traité de "petit merdeux", comme il le raconte sur Twitter.

"Petit merdeux de journaliste" du @courrierouest, je soutiens ma consœur "pétasse de @libe" cc @cbourgneuf #Bourdouleix #Récidive #Cholet

— Fabien Leduc (@Fabienbienbien) 17 Mars 2015