Bruno Retailleau regrette de "faux débats" au sujet de ses propos sur l'Etat de droit

Le ministre de l'Intérieur a réagi par voie de communiqué à la polémique. "L'Etat de droit, ça n'est pas intangible ni sacré", avait déclaré Bruno Retailleau dans "Le Journal du dimanche".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Le Premier ministre Michel Barnier s'entretient avec le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau lors d'un séminaire gouvernemental à Matignon, le 27 septembre 2024, à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)

Bruno Retailleau tente d'éteindre la polémique. Le ministre de l'Intérieur a regretté de "faux débats" sur l'Etat de droit, mardi 1er octobre, dans un communiqué. "Bien sûr qu'il ne peut y avoir de démocratie sans Etat de droit, rappelle le locataire de la Place Beauvau. C'est là le fondement de notre République." Mais il "faut regarder la réalité en face", ajoute l'ancien président du groupe Les Républicains au Sénat : "Aujourd'hui, le droit ne protège pas suffisamment les Français."

"Lorsque les textes en vigueur ne garantissent plus tous les droits (...), ils doivent évoluer dans le plein respect des institutions de notre République."

Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur

dans un communiqué

"L'Etat de droit, ça n'est pas intangible ni sacré", avait déclaré ce week-end Bruno Retailleau dans une interview au Journal du dimanche. "La source de l'Etat de droit, c'est la démocratie, c'est le peuple souverain", avait-il ajouté.

Inquiétudes dans le monde judiciaire

Des propos qui ont fait largement réagir la classe politique. La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, avait rappelé que l'Etat de droit "protège notre démocratie". Certains députés, comme Erwan Balanant (MoDem), avait même appelé Michel Barnier à "recadrer" le ministre de l'Intérieur.

Le monde de la justice s'est également inquiété de cette déclaration. "Ce sont des inepties", a taclé Kim Reuflet, la présidente du Syndicat de la magistrature. "Ce n'est pas le premier à tenir ce type de propos absolument effrayants."

Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, a également commenté les propos de Bruno Retailleau. "S'il y a bien quelque chose qui devrait être intangible et sacré, c'est justement l'Etat de droit", a estimé le magistrat.

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