"Femme libre", Ségolène Royal distribue ses cartons rouges
L'ancienne candidate PS à la présidentielle juge qu'"il faut accélérer", car "tout est trop lent".
"Je suis une femme politique libre." L'avertissement, adressé il y a quelques jours lors d'un interview accordée à plusieurs quotidiens régionaux, n'était pas à prendre à la légère. François Hollande, Jean-Marc Ayrault, Delphine Batho, Arnaud Montebourg, Pierre Moscovici... Invitée de l'émission "C/Politique", dimanche 2 juin sur France 5, Ségolène Royal a littéralement distribué ses cartons rouges pendant plus d'une heure.
Francetv info a fait la liste de celles et ceux qui en prennent pour leur grade.
Au couple Hollande-Ayrault
Sans les nommer, l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle n'épargne pas François Hollande et Jean-Marc Ayrault. "Tout est trop lent, déplore la présidente de la région Poitou-Charentes. Il faut se bouger ! (...) Dans tous les domaines, cela devrait aller beaucoup plus vite !"
Pour Ségolène Royal, l'action du gouvernement manque de rapidité, mais également de clarté : "La question qui revient régulièrement, c'est de savoir quel est l'horizon. A toute mesure gouvernementale, il faut fixer l'horizon", lance-t-elle.
A Delphine Batho et Arnaud Montebourg
Interrogée sur la situation de l'entreprise Heuliez, impantée dans sa région, Ségolène Royal s'en prend également au ministère de l'Ecologie, dirigé par Delhpine Batho, ainsi qu'au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. "La voiture électrique, ça ne se vend pas, malheureusement. Même les administrations ne se sont pas équipées, même le ministère de l'Ecologie n'a pas acheté de véhicule électrique, déplore-t-elle. C'est dramatique de ne pas croire à la mutation écologique."
"Pourquoi tous les ministres, les administrations, n'achètent pas la voiture électrique ? Cela coûte un euro pour 100 kilomètres !", insiste-t-elle, en reconnaissant être "déçue" par le gouvernement sur ce sujet là. "Les ministères de l'lndustrie et de l'Ecologie doivent se bouger et commencer par montrer l'exemple !"
A Pierre Moscovici
Sans le citer, Ségolène Royal déplore également le choix du ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, de ne pas recourir à la loi pour encadrer les salaires des patrons du privé.
"On fait confiance au Medef ? C'est nouveau ça ! C'est une erreur. Je pense qu'il y a des augmentations de salaires indécentes des grands patrons. Bien sûr qu'il faut faire une loi !", regrettant sur ce sujet là que Bercy cède, selon elle, à "la pression du Medef".
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