Climat : Laurent Fabius veut passer à la vitesse supérieure
Pour donner un coup d’accélérateur à des discussions qui tournent au ralenti, le ministre français des Affaire étrangères s'entretient jusqu'à demain avec une quarantaine de ministres étrangers à Paris.
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A trois mois de la conférence de Paris sur le climat, les négociateurs des 195 pays concernés réunis à Bonn se sont quittés en fin de semaine sur un constat plutôt paradoxal. Ils ne sont tombés d’accord que sur une seule chose…ils vont trop lentement. Un comble pour ceux qui sont censés écrire le futur texte de l’accord de Paris. Le brouillon sur lequel ils travaillent est toujours incohérent. On peut lire tout et son contraire sur la responsabilité et les moyens d’actions pour lutter contre le changement climatique. Logiquement, la copie est aussi beaucoup trop longue, avec plus d’une centaine de pages.
Mais les diplomates ont aussi réclamé que les politiques se penchent un peu plus sur la technique. Il faudra bien trancher, faire des choix. Comment sera contrôlé le respect des engagements ? Qui gèrera le fonds vert ? Ce sont des choix qui appartiennent aux hommes politiques. C’est pourquoi Laurent Fabius a voulu organiser cette réunion ministérielle.
Le ministre français des Affaires étrangères estime aussi que les chefs d’Etat devraient se réunir au début de la conférence de Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015 et ensuite laisser leurs négociateurs régler les détails. Une technique diplomatique destiné à éviter le fiasco de Copenhague. Reste qu’il y a toujours une épineuse question à régler mais qui peut tout débloquer : comment trouver les 100 milliards de dollars nécessaires pour lutter contre les effets du réchauffement ?
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