Combien a coûté la nouvelle vaisselle de l'Elysée ?
La directrice générale de la Cité de la céramique Sèvres et Limoges assure que le nouveau service commandé par la présidence sera facturé 50 000 euros.
Un très cher coup de jeune ? L'Elysée a passé commande d'un nouveau service de table d'exception à la Manufacture nationale de Sèvres. Cette nouvelle vaisselle doit remplacer les deux services actuellement utilisés, le service Capraire datant de René Coty et le Constellation, commandé sous la présidence de Jacques Chirac. Le service de l'Intendance et de l'Argenterie de la présidence, cité par Le Figaro qui rapporte l'information mardi 12 juin, fait valoir que cette porcelaine vieillissante présentent des signes d'usure. Mais combien a coûté ce nouveau service ? La polémique fait rage.
Ce futur service Bleu Elysée servira pour les grandes réceptions de 230 à 270 couverts, indique le JDD. Il comprendra "900 assietttes de présentation et 300 assiettes à pain, soit 1 200 pièces". Sur la vaisselle figureront des dessins en plan des bâtiments de la présidence, réalisés par l'artiste Evariste Richer.
Des assiettes à 50 000 ou 500 000 euros ?
Selon le JDD, les nouvelles assiettes de la présidence vont coûter 50 000 euros. "Une enveloppe essentiellement consacrée à la rémunération des artistes", indique le journal. Cette somme ne sera toutefois pas déboursée par le palais, mais par le ministère de la Culture et l'établissement public de la Manufacture de Sèvres, indique l'hebdomadaire. Selon Le Canard enchaîné, la facture serait plutôt de 500 000 euros. Le journal souligne que les assiettes les plus simples sont facturées 400 euros pièce par la manufacture et que les modèles contemporains peuvent dépasser 500 euros.
Interrogée par Le Figaro, Romane Sarfati, la directrice générale de la Cité de la céramique Sèvres et Limoges, assure que cette nouvelle vaisselle ne coûtera "que" 50 000 euros. "Les attributions de pièces de la Manufacture pour les besoins de la présidence de la République, dont ce nouveau service, font partie de ses missions." Et "l'Elysée ne sera donc pas facturée pour cette commande", assure la patronne de la manufacture, qui dépend du ministère de la Culture et qui est "financée à 60% par l'Etat" via des subventions.
J'ai simplement demandé une enveloppe supplémentaire de 50 000 euros pour rémunérer les deux artistes finalistes qui ont fait des esquisses, ainsi que le lauréat pour la conception et la réalisation du projet retenu par la présidence.
Romane Sarfati, directrice générale de la Cité de la céramique Sèvres et Limogesau "Figaro"
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