Déchéance de la nationalité : Christiane Taubira réaffirme son opposition et crée le malaise
Comment la ministre de la Justice pourra-t-elle défendre le 4 février prochain devant le parlement la réforme de la déchéance de nationalité alors qu'elle y est hostile ?
Christiane Taubira persiste et signe. Jeudi soir, la garde des Sceaux a réaffirmé son hostilité à la déchéance de nationalité. Un projet qu'elle est censée défendre dans quelques semaines. Pour l'opposition sa situation est intenable. Ils sont plusieurs à réclamer son départ du gouvernement. "Moi je suis plutôt du côté de Jean-Pierre Chevènement dans cette affaire, vous vous souvenez : 'Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne'", commente Alain Juppé lors de ses voeux à la presse ce 8 janvier.
Grand écart
Autour de la garde des Sceaux, la pression s'accentue. Pour l'instant aucun commentaire de la part de Françosi Hollande. Officiellement, il n'y a pas de problème Taubira et le patron des socialistes vole à sa rescousse. "Elle dit ce qu'elle pense et elle dit : 'Au départ il y avait le président de la République, il y a ce que je pense et à la fin, il y a le président de la République'. Et bien moi je crois que c'est une communication moderne", note Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du PS.
Sortir du rang tout en garantissant une loyauté sans faille au chef de l'État, c'est devenu une habitude pour la ministre de Justice, un numéro d'équilibriste pour Christiane Taubira qui doit porter la réforme constitutionnelle à moins qu'un éventuel remaniement vienne bouleverser la donne.
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