Au Congrès des maires, Edouard Philippe fustige les contrats aidés
Baisse des dotations, économies drastiques demandées, réforme de la taxe d'habitation... Depuis plusieurs mois, l'exécutif a multiplié des mesures aux conséquences souvent lourdes pour les collectivités locales.
Ce qu'il faut savoir
Le Premier ministre Edouard Philippe s'est exprimé devant les maires, mardi 21 novembre, à l'occasion de l'ouverture de leur 100e congrès à Paris. Le chef du gouvernement a dû faire face à "l'inquiétude" des élus sur les relations entre l'Etat et les collectivités. Voici trois points abordés dans son discours.
Les contrats aidés. "Les contrats aidés s'appellent contrats aidés, mais on pourrait les appeler contrats précaires subventionnés (...). Tous les gouvernements successifs y ont eu recours.", a dénoncé le Premier ministre, avant d'ajouter : "Les contrats aidés ne sont pas une solution satisfaisante pour résoudre le chômage de masse, ni pour faire fonctionner les services publics de nos territoires."
La taxe d'habitation. "Nous avons choisi d'exonérer 80% des contribuables assujettis à la taxe d'habitation (...) sous forme de dégrèvement (...). Nous devons préparer, réfléchir collectivement – en ne nous pressant pas –, nous devons imaginer ce que doit être une fiscalité locale moderne", a déclaré Edouard Philippe.
Les économies demanées. "Nous avons décidé de fixer un objectif d'économies pour les collectivités territoriales et nous voulons limiter la hausse des dépenses publiques locales. Nous ne demandons pas qu'elles diminuent, nous voulons que la hausse soit maîtrisée. Cette hausse des dépenses sera fixée par un taux encadré par la loi, de 1,2% sur la mandature", a-t-il détaillé.