Politique : Jordan Bardella exprime sa "reconnaissance" envers Marine Le Pen, lors de son premier discours de président du RN

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Jordan Bardella aux côtés de Marine Le Pen à l'occasion du congrès du Rassemblement national qui se tient à la Mutualité (Paris), le 5 novembre 2022. (ALAIN JOCARD / AFP)

L'eurodéputé Jordan Bardella a été largement élu, samedi, à la tête du RN face à Louis Aliot.

Ce qu'il faut savoir

C'est officiel : pour la première fois de son histoire, le Rassemblement national (anciennement Front national) n'est plus dirigé par un membre de la famille Le Pen. Jordan Bardella a en effet été largement élu (84,84%) à la tête du parti d'extrême droite, samedi 5 novembre, face à Louis Aliot (15,16%). Pour son premier discours de président du parti, samedi après-midi, Jordan Bardella a rendu hommage à Marine Le Pen, à qui il "doi[t] tout". "Je voudrais lui dire aujourd'hui toute ma reconnaissance mais aussi ma fierté de travailler avec elle, mais surtout pour elle et à ses côtés", a-t-il déclaré

>> Ce direct est désormais terminé.

Marine Le Pen "laisse la place". Présidente du parti depuis 2011, Marine Le Pen a pris la parole en ouverture du congrès du Rassemblement national : "Après onze ans, il est sain de laisser la place, a-t-elle déclaré. Je ne quitte pas le RN pour partir en vacances, je serai là où le pays aura besoin de moi." La députée du Pas-de-Calais reste toutefois présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale.  

Le RN rattrapé par ses vieux démons. C'est une petite phrase, à peine audible des téléspectateurs, qui a sidéré l'Assemblée nationale. Le député RN Grégoire de Fournas a provoqué un tollé alors que l'élu LFI noir Carlos Martens Bilongo s'exprimait sur le sort des migrants en Méditerranée. "Qu'il(s) retourne(nt) en Afrique", a lancé l'élu de la Gironde. Au cours de son discours, samedi, Jordan Bardella a évoqué une "véritable chasse à l'homme" visant Grégoire de Fournas.

Évincé du bureau exécutif, Steeve Briois dénonce un "rabougrissement" du parti. "J'espère que le Rassemblement national n'est pas en train de céder au grand 'compromis nationaliste', cette stratégie d'union des droites radicales, qui a échoué à la présidentielle, plutôt que de l'ensemble des patriotes de droite comme de gauche", souligne le maire de Hénin-Beaumont après son exclusion de la nouvelle instance exécutive présidée par Jordan Bardella.