"Séparatismes" : "Je ne confonds en aucun cas les musulmans et les islamistes", se défend Gérald Darmanin
Le ministre de l'Intérieur était l'invité de BFMTV, mercredi soir, pour notamment expliciter le projet de loi du gouverment, présenté plus tôt dans la journée.
Ce qu'il faut savoir
L'objectif n'est pas de lutter "contre les religions". Invité de BFMTV mercredi 9 décembre, Gérald Darmanin a eu l'occasion d'exprimer le point de vue de l'exécutif concernant le projet de loi "confortant les principes de la République". Selon le ministre de l'Intérieur, cette loi vise à lutter contre "l'islamisme radical" mais pas "contre les religions". "Je ne confonds en aucun cas les musulmans et les islamistes", a-t-il précisé, répondant ainsi à une attaque de Jean-Luc Mélenchon sur Europe 1, mercredi.
Ce direct est désormais terminé.
Le projet de loi enfin présenté mercredi matin. Il veut montrer sa "fermeté absolue" face à l'islamisme radical. Le gouvernement a présenté mercredi matin en Conseil des ministres un projet de loi controversé contre les "séparatismes". Le Premier ministre, Jean Castex, entouré des principaux ministres concernés (Intérieur, Education, Justice), a ensuite détaillé devant les journalistes le texte qui comporte une cinquantaine d'articles.
Des exceptions qui permettront l'instruction à domicile. Les précisions concernant l'école à la maison étaient très attendues. Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a détaillé ce mercredi lors de la conférence de presse que ces exceptions "concernent l'état de santé de l'enfant, son handicap, la pratique d'activité sportive ou artistique intensive, l'itinérance de la famille en France, ou l'existence d'une situation particulière, si elle est justifiée par l'intérêt supérieur de l'enfant." Il a également précisé que "l'instruction à domicile doit être tout à fait exceptionnelle"
"Les personnes polygames n'obtiendront pas de titre de séjour". C'est ce qu'a déclaré la ministre déléguée à la citoyenneté, Marlène Schiappa, lors de la conférence de presse. Détaillant les points concernant l'égalité femme/homme, elle a également évoqué l'interdiction des "certificats de virginité", l'impossibilité de "déshériter les filles au profit des garçons" et "l'interdiction des mariages forcés (...) en renforçant le rôle des associations et ONG dans cette lutte".
Un nom changeant. Le titre du texte a fluctué, passant du "séparatisme" aux "séparatismes", avant de s'arrêter sur un projet de loi "confortant les principes de la République". Mais il vise bien "l'hydre islamiste" et ses tentatives de constituer une "contre-société", selon l'expression d'Emmanuel Macron. "Nous ne ferons jamais l’amalgame entre l'islamisme radical et les musulmans", assure néanmoins Jean Castex dans Le Monde, mercredi.