DSK et Martine Aubry: histoire d'un "pacte"
Ce qui a été dit sur le pacte entre Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry. La maire de Lille préférant utiliser les termes "d'entente", de "réflexion collective" et son entourage parlant de "pacte tacite".
- 5 juillet 2008: A La Voix du Nord, Martine Aubry annonce qu'elle souhaite à l'issue du Congrès de Reims (novembre 2008) "un pacte de confiance entre des hommes et des femmes qui laisseront de côté leur fidélité ou leur intuition sur celui ou celle qui pourra être notre candidat en 2012".
- 28 février 2010: "On n'a pas besoin de passer un accord. On a préparé ensemble un projet. On l'a proposé à nos camarades. Dans la logique de cela, on ne sera jamais en concurrence", dit Martine Aubry parlant de DSK, Laurent Fabius et elle-même. "On aura l'intelligence collective de choisir parmi nous ou ailleurs celui ou celle qui sera le mieux placé pour donner espoir aux Français". Auparavant, Laurent Fabius avait affirmé: "Il est acquis maintenant que Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry et accessoirement moi-même, nous n'irons pas l'un contre l'autre, c'est-à-dire qu'il y aura une unité, même aux primaires".
- 19 mai 2010: "Je pense que nous sommes sur la même ligne politique et ça, c'est pour moi extrêmement important", déclare sur France Inter Martine Aubry interrogée sur DSK. "Nous sommes différents, nous avons un parcours différent, mais nous sommes d'accord sur l'essentiel". "Le moment venu", lors de la primaire, "il faudra voir entre lui ou moi ou d'autres quel est celui ou celle" qui sera candidat.
- Début juin 2010: l'entourage de Mme Aubry évoque un "pacte tacite" entre DSK et la maire de Lille, destiné à éviter la guerre des chefs. A cette époque-là, Ségolène Royal dit son souhait d'y participer. "Le mot de pacte est sans doute excessif, mais je pense que si nous sommes unis extrêmement fortement, solidaires chacun dans nos responsabilités (...) nous gagnerons l'élection présidentielle, quel que soit celui de nous trois qui sera candidat", avait expliqué en mai Ségolène Royal, à propos de DSK, Martine Aubry et elle-même.
- 13 juin 2010: Un pacte? "Ca ne veut rien dire! (...) Si nous considérons - moi par exemple - qu'un autre est mieux placé, et bien je le défendrai sans problème", déclare Martine Aubry sur France 5, en ajoutant que dans ce cas, elle n'irait pas à la primaire, "bien sûr que non". "Mais ça, ça ne s'appelle pas un pacte, ça s'appelle une réflexion collective".
- 24 novembre 2010: Martine Aubry confirme l'existence d'une entente au sommet du PS pour désigner qui, de Dominique Strauss-Kahn, elle-même ou Ségolène Royal, sera le mieux placé pour 2012. Cinq jours plus tard, Ségolène Royal se déclare candidate, se mettant ainsi hors du pacte. "Je ne dénonce pas le pacte, il n'existe pas", assure Ségolène Royal.
- 29 janvier 2011: Le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, affirme avoir rejoint un pacte entre Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry et Laurent Fabius pour ne pas s'affronter aux primaires en vue de la présidentielle, dans un entretien au Figaro.
- 3 mai 2011: LenouvelObs.com affirme que Martine Aubry aurait annoncé à sa garde rapprochée qu'elle ne serait pas candidate à la primaire. Martine Aubry dément immédiatement auprès de l'AFP, assurant que c'est une "connerie" et que "rien n'est fait aujourd'hui". "Le moment n'est pas encore totalement venu du choix. Si je l'avais choisi, je l'aurais déjà dit".
- 31 août 2011: la maire de Lille assure: "non, il n'y avait pas de pacte, il y avait simplement un raisonnement politique". "Nous décidions ensemble, nous réfléchissions ensemble à qui était la ou le mieux placé". "Aucune décision n'était prise".
Voir le reportage d'Hélène Hug sur France 2 le 19 septembre 2011
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