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Education, industrie : Sarkozy s'apprête à dégainer des propositions

Le président-candidat a expliqué sur RTL qu'il ferait des propositions prochainement concernant la rémunération des enseignants, la situation à La Réunion ou encore l'usine ArcelorMittal de Florange.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse à Bruxelles (Belgique) le 30 janvier 2012. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Invité de RTL lundi 27 février, Nicolas Sarkozy a salué le succès de The Artist aux Oscars. "C'est un succès formidable pour le cinéma français et pour le cinéma de qualité", s'est réjoui le président de la République. L'occasion aussi pour le candidat UMP à l'élection présidentielle d'envoyer des piques à son rival socialiste, François Hollande, et de dévoiler ses futures propositions. Tour d'horizon des annonces de Nicolas Sarkozy.

• L'école, futur thème de campagne ?

Nicolas Sarkozy, candidat à sa succession à l'Elysée, a dénoncé "la démagogie extravagante" de François Hollande quand il propose de créer 60 000 postes supplémentaires dans l'Education nationale.

"L'école appartient au peuple de France, l'école n'appartient pas aux seuls enseignants, aux seuls représentants des enseignants. L'école appartient à tout le monde et le discours sur l'école doit être un discours général", a affirmé Nicolas Sarkozy.

"Il y a un peu plus de 400 000 élèves de moins dans l'Education nationale depuis dix ans, et il y a 45 000 professeurs de plus [des chiffres contredits par l'Insee]. S'il suffisait d'embaucher des profs pour que l'école fonctionne et que les profs soient heureux, on devrait avoir l'école qui fonctionne le mieux au monde et les professeurs les plus heureux du monde", a-t-il dit. Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu'il fallait "revaloriser d'urgence la profession d'enseignant", en dénonçant "la paupérisation" de ce métier. "Je ferai des propositions sur le sujet." Il faut "mieux rémunérer les adultes auprès des enfants" dans les établissements scolaires, a-t-il affirmé.


• Des "propositions" pour La Réunion et Florange 

Le président-candidat a indiqué qu'il ferait en avril, lors d'un déplacement à La Réunion, "d'autres propositions" pour favoriser le "développement endogène" de cette île de l'océan Indien, théâtre d'incidents provoqués par la hausse du coût de la vie. Il a évoqué la création d'un "marché francophone" de la région et d'une "faculté de médecine".

Il a aussi promis de faire "des propositions très précises" sur l'usine ArcelorMittal de Florange (Moselle), menacée de fermeture, estimant que "le haut-fourneau doit pouvoir repartir au deuxième semestre de cette année""J'aurai l'occasion de faire des propositions très précises sur le sujet dans les prochains jours", a-t-il promis.

• Le "président des riches" ?

Nicolas Sarkozy a balayé l'image de "président des riches" que lui collent ses adversaires : "S'il y a des reproches certainement à me faire, ce n'est pas celui-ci, c'est un procès en sorcellerie, un procès habituel qui permet de masquer le manque de propositions." 

Quant à ses relations avec des grands patrons, il a contre-attaqué en soulignant les liens entre certains financiers et le candidat socialiste. "C'est moi qui suis l'ami de M. [Pierre] Bergé, propriétaire du Monde, financier revendiqué de François Hollande ? C'est moi qui suis l'ami d'un banquier de Lazard, M. [Matthieu] Pigasse, richissime, mettant l'ensemble de ses moyens au service de Dominique Strauss-Kahn d'abord puis de François Hollande ?"

• Pas de référendum sur le traité européen

Le président a exclu, s'il était réélu, de soumettre à référendum le traité européen de discipline budgétaire en cours d'adoption, jugeant le sujet trop complexe. "S'agissant d'un traité avec 200 articles ou 250 articles, je ne vois pas la question claire qu'il y aurait", a-t-il expliqué, tout en défendant le bien-fondé de ce"pacte budgétaire" qui ne comporte pas, selon lui, d'abandon de souveraineté.

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