Petroplus/Florange : le match Hollande-Sarkozy
Les favoris à l'élection présidentielle se déplacent tous deux dans des entreprises en difficulté vendredi.
C'est le match du jour. Vendredi 24 février, François Hollande et Nicolas Sarkozy se rendent tous deux au chevet d'une entreprise en difficulté. Le président-candidat se déplace pour la première fois à la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime), tandis que le candidat socialiste est attendu à Florange (Moselle), pour soutenir les salariés d'Arcelor-Mittal.
L'un et l'autre se sont déjà exprimés sur les usines que visitent aujourd'hui leur adversaire. FTVi revient sur leurs déclarations.
• Hollande, janvier : "Où est le président de la République ?"
Le 5 janvier, François Hollande se rend sur le site de la raffinerie Petroplus, à l'invitation des syndicats. "Où est l'Etat, où est le gouvernement, où est le président de la République ?" lance-t-il. Le candidat socialiste demande au gouvernement de prendre ses responsabilités pour trouver un repreneur. Il en profite pour souligner que le redressement de l'industrie française est "au cœur" de ses priorités.
En se rendant à son tour dans la raffinerie, le président de la République a donc décidé vendredi de le prendre au mot.
• Sarkozy, février : "Je ne veux pas que Florange meure"
Pour le moment, Nicolas Sarkozy ne s'est pas rendu à Florange. Les ouvriers de la région n'ont pas pardonné au président de la République la fermeture de l'usine voisine de Gandrange, également propriété d'Arcelor-Mittal. Le 4 février 2008, alors que Mittal venait d'annoncer la triste nouvelle, Nicolas Sarkozy s'était engagé à sauver le site.
"Nous l'Etat, on ne se contentera pas de dire 'il n'y a qu'à', on mettra de l'argent dans l'outil de production s'il le faut", avait-il déclaré. L'aciérie a fermé l'année suivante, en mars 2009. Les ouvriers décident alors d'installer une plaque : "Ici reposent les promesses de Nicolas Sarkozy, faites à Gandrange, le 4 février 2008".
Un déplacement à Florange est par conséquent délicat pour le chef de l'Etat. Il se contente donc de suivre le dossier à distance. "Moi, je ne veux pas que Florange meure. Bien sûr, il y a la crise, moins de demande d'acier, mais on fera tout pour que Florange rouvre", déclarait-il mardi 21 février.
Une faiblesse que François Hollande a visiblement décidé d'exploiter. Après Gandrange le 17 janvier, c'est la deuxième fois en six semaines que le candidat socialiste se rend dans la région.
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