Primaire écologiste : la laïcité est "une des grandes valeurs de la France", "un joyau de la République" et "indissociable du féminisme", pour les candidats
Les cinq candidats ont été interrogés sur la notion de laïcité lors du premier débat de la primaire écologiste ce dimanche sur le canal 27 de franceinfo et France Inter, en partenariat avec "Le Monde".
À une dizaine de jours du premier tour de la primaire écologiste qui aura lieu du 16 au 19 septembre 2021, les cinq candidats ont participé à un débat dimanche 5 septembre lors de l'émission "Questions politiques", diffusée sur le canal 27 de franceinfo et France Inter, en partenariat avec Le Monde.
>> Revivez le premier débat entre les cinq candidats à la primaire écologiste
"Une des grandes valeurs de la France", "un joyau de la République", "indissociable du féminisme". Interrogés sur la notion de laïcité, lors du premier débat de la primaire écologiste, dimanche 5 septembre sur le canal 27 de franceinfo et sur France Inter, les cinq candidats ont affiché une relative unité sur le sujet.
"On a une loi sur la laïcité, c'est un joyau de la République" car "elle pose la neutralité de l'État vis-à-vis de la société", a déclaré Yannick Jadot. "La laïcité de 1905 est une magnifique loi de la République qu'on doit respecter de manière très ferme", a-t-il ajouté. Pour lui, "la laïcité", comme "la citoyenneté", ne doit pas être "une langue morte".
Éduquer à la laïcité
"La laïcité, je ne la sépare pas du féminisme", a déclaré Delphine Batho. "Elle doit être défendue" car "dans notre pays, aujourd'hui, elle est attaquée", a considéré celle qui se présente comme une candidate "100% laïque". Selon elle, la laïcité "doit être expliquée". Pour cela, "il doit y avoir une éducation populaire à la laïcité, en particulier en direction de la jeunesse", un point de vue partagé par Eric Piolle. "Il faut lutter évidemment contre le retour du religieux en politique, et il y a un islam politique qui pousse, qui cherche à amalgamer la religion, les modes de vie, la culture, la politique", a-t-il estimé.
"Je pense qu'ils ne savent plus ce qu'est la laïcité, à savoir la séparation des Églises et de l'État."
Eric Piolle
Le maire de Grenoble s'est surtout indigné "contre tous ceux qui utilisent aujourd'hui la laïcité comme un vecteur de discrimination". "Faire de nouvelles lois quand on n'applique pas les lois existantes, c'est se foutre du monde", a-t-il aussi lancé, dans une apparente référence à la loi de lutte contre le "séparatisme", voulue par Emmanuel Macron et promulgée le mois dernier.
Refuser l'instrumentalisation de la laïcité
"Je m'interroge quand même sur cette instrumentalisation de la laïcité à un moment où on reprend l'école et où, depuis un an et demi [et le début de la crise sanitaire], on a une école dégradée avec des enseignants et des enseignantes qui font leur maximum dans des conditions les pires", a complété Sandrine Rousseau. Interrogée sur le sujet, l'universitaire a affirmé qu'"elle ne reviendrait pas" sur la loi interdisant les signes religieux à l'école, puisqu'il s'agit de mineurs. Plus tôt, elle avait estimé qu'"on ne fait pas de l'émancipation par de l'interdiction sur le corps des femmes" même si elle n'a "pas de doute sur le fait que le voile soit sexiste".
Quant à Jean-Marc Governatori, il a estimé que "la laïcité est une des grandes valeurs de la France". À ce titre, il a estimé que "président doit rester dans son rôle". L'écologiste centriste a poursuivi en citant un discours à Beyrouth [une conférence de presse en septembre 2020] où Emmanuel Macron a défendu la liberté de blasphémer. "Ce n'est pas la peine d'exciter certaines personnes", a estimé Jean-Marc Governatori, qui "pense que nous avons besoin de pacifier" la société. Il a toutefois assuré "être tout à fait d'accord sur la liberté d'expression".
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