Rixes entre jeunes : un phénomène lié à une "désinhibition" de la société, selon Yannick Jadot
Invité des 4 Vérités de France 2, mercredi 10 mars, l’eurodéputé Europe Écologie-Les Verts, Yannick Jadot, évoque les affrontements entre bandes rivales qui se multiplient en France, mais aussi la taxe carbone aux frontières.
Lundi 8 mars, deux adolescents ont été grièvement blessés lors d’une rixe qui a eu lieu à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Un nouvel affrontement qui s’inscrit dans un regain de violence entre bandes rivales, constaté depuis plusieurs mois. Pour Yannick Jadot, député européen Europe Écologie-Les Verts (EELV), l’une des premières réponses à apporter à ce phénomène est celle de la "prévention". "On ressent une forme de désinhibition, de la société en général, mais aussi des jeunes, de plus en plus jeunes", explique-t-il sur le plateau des "4 Vérités" de France 2, mercredi 10 mars.
Le candidat aux primaires d’EELV estime à ce titre que les réseaux sociaux font office d’"amplificateurs", mais qu’il existe aussi "une forme de socialisation qui se joue dans ces bandes, et qui ne se joue plus ailleurs". Alors, faut-il durcir la réponse pénale pour les mineurs ? "Il y a des outils qui semblent déjà fonctionner, les interdictions de paraître, par exemple, mais il faut renforcer la présence policière dans ces quartiers et le rôle du renseignement, priorisé sur les questions de terrorisme, et qui n’intervient pas sur les réseaux sociaux pour alerter sur les bagarres programmées", avance Yannick Jadot.
Un "dumping climatique"
Interrogé également sur le projet de référendum sur des questions environnementales, proposé la veille par Marine Le Pen, l’eurodéputé juge que le Rassemblement national "fait de l’opportunisme". "Le parti sent que c’est un sujet important, mais Marine Le Pen a deux mentors en politique, Donald Trump et Jair Bolsonaro, des responsables politiques qui chaque jour agissent contre l’environnement", souligne-t-il. De son côté, Yannick Jadot continue de défendre le sujet de la taxe carbone aux frontières. "L’enjeu, c’est que nous avons des entreprises européennes qui paient un prix pour le carbone, mais les entreprises qui exportent sur le marché européen ne paient pas ce prix. Il y a une forme de 'dumping climatique'", argue-t-il.
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