: Vidéo Lyon-Turin : Sandrine Rousseau défend la présence d'élus à une manifestation interdite "pour protéger les manifestants"
"Ils ont raison d'aller sur place." Invitée de franceinfo vendredi 16 juin, la députée Europe Écologie - Les Verts (EELV) Sandrine Rousseau défend la présence d'élus à une manifestation contre le chantier de ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin, ce week-end, interdite par la préfecture.
Ces élus, dont le maire EELV de Grenoble, Éric Piolle, et la présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l'Assemblée, Mathilde Panot, vont pouvoir "protéger les manifestants et pacifier les situations sur place", affirme-t-elle.
Elle ne participera pas à la manifestation
Pour Sandrine Rousseau, la menace vient des manifestants qui "peuvent vouloir faire déborder le vase". Elle vient aussi des forces de l'ordre. Il s'agit donc de "mettre aussi des écharpes entre elles et les manifestants, de sorte à ce que les affrontements ne soient pas directs", affirme l'élue parisienne. Elle n'y participera pas :
Je ne pourrai pas y aller parce que j'ai déjà des engagements tout le week-end, mais si j'avais été libre, j'y serais évidemment allé.
Sandrine Rousseauà franceinfo
Au passage, elle apporte son "soutien" aux Soulèvements de la Terre, parmi les organisateurs de cette manifestation. Le gouvernement a en effet "la ferme intention de pouvoir présenter en Conseil des ministres le dossier de dissolution" du mouvement, a rappelé son porte-parole, Olivier Véran, mercredi. Il réagissait à une action de militants écologistes, autour de Nantes dimanche, qui a donné lieu à des dégradations. Là aussi, les Soulèvements de la Terre faisaient partie des organisateurs.
Devant les sénateurs, Olivier Véran s'en est aussi pris aux élus qui participent à des manifestations interdites, comme c'était déjà le cas dimanche. Pour lui, "un élu de la République, quel que soit son mandat, quel que soit son parti, n'a pas à participer à une manifestation lorsqu'elle est interdite par la préfecture, c'est la base".
Les opposants au chantier de ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin ont formé plusieurs recours contre l'arrêté pris par la préfecture de Savoie. Il interdit "toute manifestation ou rassemblement sur la voie publique" de vendredi à dimanche dans neuf communes de Maurienne "afin d'assurer la sécurité des personnes et des biens". Le tribunal administratif de Grenoble doit se prononcer ce vendredi après-midi sur ces arrêtés.
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