Emmanuel Macron à Marseille : Jean-Luc Mélenchon dénonce "le défilé permanent, le pèlerinage des promesses"
Le député La France insoumise des Bouches-du-Rhône est très critique avant la visite d'Emmanuel Macron à Marseille vendredi 15 octobre. Le chef de l'État revient dans la cité phocéenne pour faire un premier bilan de son plan "Marseille est grand".
"Marseille, c'est le défilé permanent, le pèlerinage des promesses", regrette le député La France insoumise des Bouches-du-Rhône, Jean-Luc Mélenchon, invité de France Bleu, avant le déplacement d'Emmanuel Macron à Marseille vendredi 15 octobre. "Tous les grands hommes sont venus promettre tout et son contraire", estime-t-il. "Avant, il y a eu Hollande, Ayrault, Valls. Tout le monde est passé promettant des milliards, des écoles, des rues, des transports. Rien n'a bougé. Celui-ci ne fera rien de plus que les précédents".
"Tout ça c'est de la com' et rien d'autre!"
Le chef de l'Etat doit faire vendredi le bilan de son plan "Marseille en grand", une trentaine de mesures sur les transports, les écoles, le logement, la sécurité et la lutte contre les trafics, présentées début septembre. Il visitera un incubateur de start-up et d'associations avant un dîner de travail, à la préfecture des Bouches-du-Rhône. Le montant total de ce plan n'a pas été établi formellement mais la participation de l'État est évaluée à 1,5 milliard d'euros, hors rénovation des écoles. "Tout ça, c'est de la com' et rien d'autre ! Le roi arrive, réunit tout le monde. Il a des milliards", critique Jean-Luc Mélenchon, "mais on ne me prendra pas pour un gamin ! La dernière fois, il est allé à l'hôpital pour annoncer des choses qui existaient déjà, au commissariat annoncer des choses qui existent déjà."
Le leader de La France insoumise souhaiterait voir Emmanuel Macron "s'occuper de libérer la ville des trafics d'armes, des trafics de drogues, des trafics d'êtres d'humains. Voilà la responsabilité de l'Etat et de la police nationale." Pour le reste, "il faut reprendre à zéro à partir des pouvoirs et des élus locaux", ajoute le député. "Il y a déjà un maire de Marseille, il n'y en a pas besoin de deux", tacle aussi Jean-Luc Mélenchon. "Je ne suis pas d'accord pour qu'on transfère les responsabilités ou que l'on acclame en sauveur quelqu'un qui arrive après la bataille et qui promet de l'argent qu'il n'a pas."
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