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Affaire Benalla : "L'Assemblée nationale fait une commission d'enquête en n'enquêtant pas"

Le sénateur Les Républicains François Grosdidier a soutenu, jeudi sur franceinfo, les députés qui critiquent vivement la commission d'enquête de l'Assemblée nationale.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François Grosdidier, sénateur Les Républicains, le 5 octobre 2013. (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

"L'Assemblée nationale fait une commission d'enquête en n'enquêtant pas, en ne posant pas les questions aux personnes susceptibles de répondre", dénonce jeudi 26 juillet sur franceinfo le sénateur Les Républicains (LR) de Moselle François Grosdidier, membre de la commission d'enquête du Sénat sur l'affaire Benalla.

L'élu LR "comprend très bien" les critiques des députés Les Républicains et La France insoumise qui ont suspendu, jeudi, leur participation à la commission d'enquête de l'Assemblée nationale. "La commission d'enquête n'a aucun intérêt si elle ne peut pas interroger le secrétaire général de l'Élysée ou le directeur de cabinet du président de la République comme nous l'avons fait", souligne François Grosdidier, qui précise que "toutes les premières réponses des dirigeants de la police nationale ou du ministre de l'Intérieur" leur indiquaient "la direction de l'Élysée".

Les travaux n'ont aucun sens si on ne peut pas interroger les collaborateurs du président de la République.

François Grosdidier

à franceinfo

"La commission d'enquête du Sénat est la seule commission d'enquête qui fonctionne bien", assure le sénateur LR qui met en avant l'esprit "consensuel, très constructif et positif" des travaux des sénateurs. La commission "va chercher les informations là où elles sont".

Les sénateurs entendront mardi 31 juillet Christophe Castaner, le secrétaire d'État aux relations avec le Parlement et délégué général de LREM. Selon François Grosdidier, la commission d'enquête compte lui demander "de s'expliquer sur la confusion des genres" et s'il "salarie des collaborateurs communs à l'Élysée et à son mouvement En Marche". Les sénateurs ont pu constater "une domination par l'Élysée de l'ensemble de la sphère publique à la fois du gouvernement et des forces de sécurité intérieure", assure François Grosdidier.

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