"Alexandre Benalla sera tenu de déférer à la convocation qui lui sera adressée", prévient la commission des Lois du Sénat
L'ancien chargé de mission de l'Élysée a affirmé à franceinfo qu'il refusait de s'expliquer devant les sénateurs avant la fin de l'enquête judiciaire.
"Alexandre Benalla sera tenu de déférer à la convocation qui lui sera adressée", écrivent le président de la commission des Lois du Sénat, Philippe Bas, et les deux rapporteurs de cette commission, Muriel Jourda et Jean-Pierre Sueur, dans un communiqué reçu par franceinfo mardi 11 septembre.
Alexandre Benalla "n'a pas à décider lui-même s'il doit venir ou ne pas venir", a déclaré sur franceinfo Philippe Bas. "M. Benalla s'exprime sur les grandes chaînes de télévision, dans des journaux à forte audience, il serait quand même malheureux que ce soit seulement devant la représentation nationale qu'il ne s'exprime pas."
"Il va falloir qu'il comprenne", a poursuivi le sénateur. "Cela ne lui a peut-être pas été dit clairement. Nous ne manquerons pas de le lui faire savoir".
Ce n'est pas parce que vous avez une carte bleu blanc rouge que vous pouvez interférer avec le fonctionnement normal de l'État
Philippe Basà franceinfo
Un peu plus tôt dans la journée, Alexandre Benalla a affirmé à franceinfo qu'il ne se rendrait pas devant la commission d'enquête s'il est convoqué avant la fin de la procédure judiciaire qui le vise.
Le communiqué de la commission des Lois rappelle que si Alexandre Benalla ne se présente pas, il risque "deux ans d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende".
Convoqué "probablement" la semaine prochaine
"Alexandre Benalla n'a pas été convoqué officiellement, mais il va l'être", a déclaré sur franceinfo Jean-Pierre Sueur, vice-président de la commission des Lois et corapporteur de la commission d’enquête. "Il le sera très probablement à l'issue des auditions qui sont déjà prévues, c'est-à-dire la semaine prochaine."
Alexandre Benalla est mis en examen pour violences en réunion, détournement d'images issues d'un système de vidéo-protection et pour violation du secret professionnel, après la révélation par le journal Le Monde, le 18 juillet dernier, d'une vidéo le montrant en train de frapper des manifestants sur la place de la Contrescarpe à Paris, le 1er mai, alors qu'il portait un casque de CRS.
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