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Conséquence de l'affaire Benalla : l'UDI ne votera pas la réforme constitutionnelle

Jean-Christophe Lagarde, le président de l'UDI, Agir et Indépendants à l'Assemblée nationale, rejette jeudi sur franceinfo une réforme qui "ne permettra pas de libérer des commissions d'enquête".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jean-Christophe Lagarde, le président de l'UDI, le 18 mars 2018. (ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

Le groupe UDI, Agir et Indépendants à l'Assemblée nationale ne votera pas la réforme constitutionnelle, dont l'examen a été reporté à la rentrée, à cause des conséquences de l'affaire Benalla, a annoncé jeudi 26 juillet sur franceinfo son président, Jean-Christophe Lagarde. "La première victime de cette guignolade dans laquelle se termine la commission d'enquête, c'est la future réforme constitutionnelle", a-t-il expliqué après que les députés Les Républicains et La France insoumise ont annoncé quitter la commission d'enquête de l'Assemblée nationale.

"Nous ne voterons pas une réforme constitutionnelle qui ne permette pas de libérer des commissions d'enquête à l'Assemblée nationale et au Sénat", a justifié Jean-Christophe Lagarde. "Une majorité nous refusera toujours d'enquêter sur elle-même et quand une opposition commettra des erreurs, elle le prendra toujours pour prétexte." Jean-Christophe Lagarde estime que "ça s'est passé sous Nicolas Sarkozy avec l'histoire des sondages, ça se passe aujourd'hui sous Emmanuel Macron avec l'affaire Benalla".

"La commission d'enquête est morte"

À propos de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale dans le cadre de l'affaire Benalla, Jean-Christophe Lagarde estime que "la majorité ne peut pas enquêter sur elle-même et refuse de le faire". Il assure que les travaux sont bâclés par sa présidente, la députée LREM Yaël Braun-Pivet. "Il faut arrêter de vouloir faire croire aux Français, comme elle le fait depuis hier, qu'en 72 heures à peine, on peut faire la vérité. [...] "La commission d'enquête est morte", juge le député.

Si Jean-Christophe Lagarde reconnaît "quelques excès de l'opposition" dans les demandes d'auditions, il dénonce "la servilité et la partialité" de la présidente de la commission d'enquête, "elle a pris ce prétexte pour tuer la commission."

Tout ça est ridicule, c'est humiliant, c'est abaissant pour l'Assemblée nationale.

Jean-Christophe Lagarde

à franceinfo

Jean-Christophe Lagarde s'insurge également du fait que la commission ne puisse pas auditionner Alexandre Benalla. "On le voit s'étaler dans Le Monde avec des incohérences", s'insurge-t-il. "Il dit qu'il y a un service privé du président de la République à côté du GSPR. La commission d'enquête qui est la nôtre devrait pouvoir permettre de savoir ce qu'est ce service privé."

Jean-Christophe Lagarde pense également que l'image des députés va être écornée par l'échec de la commission d'enquête. "Les Français ne peuvent pas compter sur leur Assemblée nationale pour espérer la vérité. En revanche, le Sénat va continuer à travailler. Si des personnes veulent cacher des choses, ça ne servira donc à rien. Ça aura juste ridiculisé l'Assemblée nationale, ce que je regrette profondément."

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