Nouvelle audition d'A. Benalla : "Nous allons demander si oui ou non il a menti devant la commission"
Patrick Kanner, membre de la commission des Lois explique à franceinfo pourquoi le Sénat a décidé de reconvoquer Alexandre Benalla en audition. "Il y a quand même des éléments nouveaux", estime-t-il après la polémique sur les passeports de l'ancien collaborateur du président.
"Nous allons demander à Monsieur Benalla si oui ou non il a menti devant la commission", a expliqué, jeudi 10 janvier sur franceinfo, Patrick Kanner, sénateur PS du Nord, membre de la commission des Lois après l'annonce d'une nouvelle audition d'Alexandre Benalla devant la commission du Sénat, le 21 janvier prochain.
De nouveaux éléments a examiner
En effet, Patrick Strzoda, le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, et Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, seront de nouveaux auditionnés mercredi 16 janvier, puis ce sera au tour d'Alexandre Benalla et de Vincent Crase, le lundi 21 janvier, a annoncé le Sénat jeudi.
"Le Sénat continue son travail avec le sérieux qu'on lui connaît. Nous devons arrêter cette commission, dont la durée de vie est de six mois, à la fin du mois de janvier, nous avons donc encore quelques jours pour approfondir notre travail et produire un rapport qui soit le plus complet possible puisqu'il y a quand même des éléments nouveaux", a indiqué Patrick Kanner.
"Nous allons vérifier ses dires"
Pour le sénateur, il s'agira de savoir si Alexandre Benalla a menti devant la commission des lois le 19 septembre dernier à propos de ses passeports diplomatiques. "Il avait dit 'mes passeports sont à l'Élysée', finalement ils ne l'étaient pas, rappelle le parlementaire. Ou bien on lui a redonné [entre-temps] ses passeports, ou bien il nous a menti sciemment puisqu'il était sous serment. Nous allons donc vérifier ses dires, faire le point aussi avec les ministres et les responsables de cabinet de Monsieur Macron."
"La question c'est la place de Monsieur Benalla, au sein du coeur de l'Élysée, auprès du président de la République. Le feuilleton ce n'est pas nous qui le créons. Nous nous étions quasiment prêts à rendre le rapport en décembre, c'est l'affaire de ces déplacements intempestifs avec des passeports diplomatiques qui fait que nous revenons sur ce travail de fond", a-t-il ajouté.
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