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Allusions, sous-entendus et symboles politiques... Les clés du déplacement d'Emmanuel Macron au Mont-Saint-Michel

Le chef de l'Etat est attendu aujourd'hui sur le monument, symbole de "l'esprit français" de "résilience" et de "résistance", à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation syndicale contre la réforme des retraites.
Article rédigé par Paul Barcelonne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Emmanuel Macron et Elisabeth Borne assistent à une réunion avec les dirigeants du MEDEF, du CPME et de l'Union des entreprises locales, à l'Elysée à Paris, France, 18 avril 2023. (STEPHANIE LECOCQ/POOL / EPA/REUTERS)

Que reste-t-il de l'"esprit français" et de la "France éternelle" ? Emmanuel Macron est attendu lundi 5 juin au Mont-Saint-Michel pour y célébrer le millénaire de l’abbaye. Ce sont deux jours de déplacement, en Normandie, qui attendent le chef de l'Etat, avec d'abord un discours dans ce qui est l’un des lieux historiques préférés des Français, avant un déplacement, dans le Calvados, sur les plages du Débarquement pour le 6 juin, anniversaire du "D-day" en 1944. Date, aussi, d’une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. D’où ce déplacement particulièrement symbolique.

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Une ode "aux bâtisseurs, aux conquérants"

Car le Mont-Saint-Michel est le "reflet d’une certaine idée de la France, symbole de l’esprit Français en résilience, en résistance", souffle, non sans lyrisme, l’Élysée. Un décor majestueux, qui ne sera pas vidé de ses visiteurs - le site recense près de trois millions de visiteurs en 2022, en faisant le site le plus fréquenté de France, en dehors de Paris et du château de Versailles -, assure l’entourage d’Emmanuel Macron. Le préfet de la Manche a toutefois instauré un périmètre de protection, avec fouille à l'entrée, pour les commémorations du millénaire. Le chef de l'Etat a été régulièrement accueilli par des concerts de casseroles lors de ses déplacements après l'adoption de la réforme des retraites, mi-avril. 

Et le président compte se servir de cette magnifique photo pour une ode "aux bâtisseurs, aux conquérants". Depuis François Mitterrand en 1983, les présidents se pressent dans ce lieu emblématique pour y porter leur message. En 2007, Nicolas Sarkozy avait même choisi d'y lancer sa campagne présidentielle.

Élisabeth Borne et les "Bérets verts"

Emmanuel Macron entend aussi refaire une nouvelle leçon d’histoire. La semaine dernière, en plein Conseil des ministres, il a recadré Élisabeth Borne, qui a qualifié le Rassemblement national de "parti héritier de Pétain". Mardi, à l’heure d’une 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le président retrouvera la Première ministre à Colleville-Montgomery, dans le Calvados, sa terre d’élection.

Sur les plages du Débarquement, Emmanuel Macron remettra avec Léon Gautier, 100 ans, dernier Français vivant à avoir participé à l'opération, un béret vert au meilleur élève des sélections du stage "Commando Kieffer", une unité d’élite de l’armée. Un béret symbole de vaillance et d’excellence...

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