"Insolents", "donneurs de leçon", "leaders d'opinion"... Plenel et Bourdin répondent aux critiques après leur interview de Macron
Les deux journalistes, qui ont interviewé Emmanuel Macron dimanche soir, ont été la cible de nombreux reproches sur les réseaux sociaux. "Je sais que toute la profession va nous tomber dessus. Et alors ? Je m'en moque", leur a répondu Jean-Jacques Bourdin lundi matin.
Critiqués par certains confrères, Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel se défendent, lundi 16 avril, au lendemain de leur interview d'Emmanuel Macron. Les échanges virulents entre les deux journalistes et le président de la République ont été très commentés sur Twitter, notamment par certains journalistes eux-mêmes choqués par le ton de leurs confrères.
Discussion générale, vaseuse, pinailleuse, pas une info, la SNCF pas encore abordée : c’est une interview vraiment originale #BFMMacron
— jean-michel aphatie (@jmaphatie) 15 avril 2018
Début de la deuxième heure de garde à vue pour Macron#MacronBFM
— FX Bourmaud (@fxbourmaud) 15 avril 2018
Bourdin démago, Plenel à charge, les deux donneurs de leçons... Approximations, amalgames, impolitesse confondue avec liberté de ton, jugements péremptoires au lieu d'interrogations pertinentes... Pas sûr hélas que le journalisme sorte grandi de ce débat #macron.
— Martine Robert (@martiRD) 15 avril 2018
Curieuse et désagréable impression d’assister sur @BFMTV au deuxième débat d’Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. On attendait une interview, dommage
— Nicolas Beytout (@nicolasbeytout) 15 avril 2018
«C'est une question ou c'est un plaidoyer?» C'est un édito. #MacronBFMTV
— Olivier Auguste (@Olivier_Auguste) 15 avril 2018
Sauf erreur, @EmmanuelMacron n’a encore pas été appelé « Monsieur le président ». Où va se nicher la pseudo insolence !!! (Avec l’absence de cravate). #macronbfmtv
— Béatrice Houchard (@behache3) 15 avril 2018
Bourdin et Plenel ont ce soir montré (ou rappelé) qu'ils étaient plus des leaders d'opinion que des journalistes. Je le regrette profondément.
— Michel Mompontet (@mompontet) 15 avril 2018
#BFM. #Macron Énorme malaise. Un concours est ouvert en effet entre Bourdin et Plenel pour savoir qui des deux, à l'arrivée, aura le plus "taclé" @EmmanuelMacron. Désolé, mais les téléspectateurs sont globalement oubliés. Interruptions permanentes...
— D. de Montvalon (@demontvalon1) 15 avril 2018
Un journaliste n’est pas plus important que la personne qu’il interviewe.
— Michel Denisot (@michel_denisot) 15 avril 2018
"Toute la profession va nous tomber dessus"
Lundi matin, les deux intervieweurs se sont défendus sur BFMTV. ""Ma fierté, c'est d'avoir cassé les codes de l'interview politique (...). Je sais que toute la profession va nous tomber dessus. Et alors ? Je m'en moque", explique Jean-Jacques Bourdin.
Ce qu’il faut dans une interview avec un président de la République, mais comme avec un leader de l’opposition, c’est ne pas être au service de l’interviewé mais poser les questions qu’on a envie de poser.
Jean-Jacques Bourdinsur BFMTV
L'intervieweur de BFMTV explique pourquoi les deux journalistes ont choisi de ne pas appeler Emmanuel Macron "monsieur le président" : "Je ne vois pas pourquoi j'aurai cet acte déférent 'monsieur le président'."
"Notre objectif, c'était de casser l'interview monarchique"
Même ligne pour Edwy Plenel : "L’affichage 'pas de cravate', 'Emmanuel Macron', c’était dire 'on vous a élu, demain vous n’êtes plus président', on est pareil, on est égaux en dignité et en droit."
Et le fondateur de Mediapart se réjouit : "L'interview présidentielle en France est une interview monarchique. Notre objectif tout simple, c'était d'abord de casser ça (...) Je pense que si quelqu’un a des intervieweurs qui cassent les codes, il est meilleur ! Nous on fait notre job et lui, s’il aime ça, il est meilleur."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.