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Michel Mercier, ex-garde des Sceaux sous Fillon, rallie Emmanuel Macron : "Les gens attendent du renouvellement"

Le sénateur centriste du Rhône et ancien ministre de la Justice du gouvernement Fillon, Michel Mercier, apporte dimanche son soutien à Emmanuel Macron. Un choix porté par l'incarnation de changement du candidat d'En Marche !

Article rédigé par franceinfo
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Le centriste Michel Mercier, alors ministre de la Justice, s'adresse aux journalistes à Paris, le 29 mars 2012. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Michel Mercier et neuf autres sénateurs des groupes UDI-UC ou écologiste viennent de signer une tribune dans le Journal du Dimanche du 26 mars pour officialiser leur ralliement au candidat d'En Marche ! "Je crois qu'il y a désormais la nécessité de changer profondément", a expliqué à franceinfo le sénateur centriste du Rhône et ancien ministre de la Justice du gouvernement Fillon.

Vous rejoignez Emmanuel Macron. Est-ce un choix par conviction ou par défaut parce que François Fillon est dans la tourmente ?

Michel Mercier : Ce n'est sûrement pas parce que François Fillon est dans la tourmente. C'est un choix à partir du projet, à partir de la méthode de gouvernement qui est annoncée et à partir de la philosophie européenne qui inspire les candidats qui pour nous est très importante.

Vous saluez aussi sa volonté d'aller au-delà du clivage gauche-droite...

Pour nous c'est essentiel parce que depuis trop longtemps dans ce pays, on voit que la gauche gagne et défait ce que la droite a fait, puis la droite gagne et défait ce que la gauche a fait. Il faut dépasser ce clivage peut-être structurant mais bloquant.

On ne fait que défaire, et jamais on ne construit.

Michel Mercier

à franceinfo

Vous dites aussi dans votre tribune que votre soutien à Emmanuel Macron repose d'abord sur la moralisation de la vie publique. Ce soutien est donc une conséquence des affaires Fillon ?

Pas seulement. On a jamais vu une campagne présidentielle comme celle que nous vivons. Je crois qu'il y a désormais la nécessité de changer profondément. Les gens attendent du renouvellement, d'autres relations à créer entre les élus et les électeurs. Moraliser, au sens vrai du terme, la vie publique, refonder l'action publique pour que la confiance renaisse avec les Français.

Vous allez quand même à l'encontre de la consigne du président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde qui demande à ses troupes de soutenir François Fillon ?

C'est son affaire. Je constate qu'il y a de nombreux centristes qui rejoignent Emmanuel Macron pour les raisons évoquées. Le projet d'abord, qui est un projet exigeant et qui va redonner de l'espace aux entreprises pour créer de la richesse tout en respectant le devoir de solidarité auquel nous sommes très attachés vis-à-vis de tous les Français, avec une méthode claire, en dépassant ce clivage droite/gauche qui est paralysant pour notre pays. Et puis, être un vrai patriote aujourd'hui, c'est vouloir une France forte et pas rabougrie sur elle-même. Cela, Emmanuel Macron l'assume parfaitement bien.

Michel Mercier : "Il faut dépasser ce clivage peut-être structurant mais bloquant"

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