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Programme, parcours, sécurisation... Comment s’organise la Fête à Macron ?

Initiée par le député de La France insoumise François Ruffin, cette manifestation se déroule samedi à Paris, de midi à 20 heures, avec des déclinaisons dans d'autres villes de l'Hexagone. 

Article rédigé par franceinfo
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Le député de La France insoumise François Ruffin, lors d'une manifestation contre la réforme du travail, le 3 octobre 2017 à Amiens (Somme).  (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Ils promettent une manifestation "belle et festive". Les organisateurs de la Fête à Macron, un défilé de protestation contre la politique du président initié par le député de La France insoumise François Ruffin, veulent à tout prix éviter un 1er-Mai bis. Ambiance "pot-au-feu", prises de parole depuis des chars et banderoles en tout genre, voici comment va se dérouler l'évènement à Paris et dans d'autres villes, samedi 5 mai. 

François Ruffin à l'initiative, et de nombreux partis à l'œuvre

La France insoumise n'est pas l'organisatrice de cette manifestation "pot-au-feu" –où chacun apporte "ses revendications, banderoles et espoirs"– même si elle a été initiée par l'un de ses députés, François Ruffin. Selon Le Parisien, Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise,  préparait depuis plusieurs mois une manifestation anti-Macron pour le 13 mai sur le thème "Un an ça suffit !" Mais il a été pris de vitesse par François Ruffin, qui multiplie les coups d'éclats à l'Assemblée.

La France insoumise a néanmoins largement mis la main à la pâte en affrétant une centaine de cars. Un "train militant" transportant 200 personnes partira notamment de Toulouse. Et  500 000 autocollants ont été distribués ainsi que des dizaines de milliers d'affiches et plus d'un million et demi de tracts.

Plusieurs syndicats, associations et partis politiques seront présents, dont le mouvement Génération.s de Benoît Hamon. Mais "la Fête à Macron ne sera ni une kermesse, ni la marche d'un parti", ont fait savoir dans un communiqué les organisateurs, des anciens de Nuit debout, mouvement déjà initié par François Ruffin pour protester contre la loi travail, au printemps 2016.

"Le carré des luttes", en tête du cortège, est réservé à quelque 200 représentants des différents secteurs "en lutte" (cheminots, étudiants, personnels soignants...), mais "sans personnalités politiques". Ces dernières défileront dans le cortège. Seront notamment présents Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent (PCF), Benoît Hamon (Génération.s), Olivier Besancenot et Philippe Poutou (NPA).

De l'autre côté, dans le cortège des manifestants, se trouveront notamment d'anciens salariés de GM&S licenciés en septembre dernier dans la Creuse.

Un défilé de l'Opéra à Bastille 

A Paris, la manifestation débutera en musique place de l'Opéra, avec un pique-nique-concert à partir de midi. Le cortège ira progressivement jusqu'à la place de la Bastille et doit s'arrêter vers 20 heures avec un autre concert. Soit 8 kilomètres de défilé. La préfecture a tweeté le parcours.

Plusieurs stations de métro de la ligne 3 seront fermées à partir de 11 heures par mesure de sécurité. Comme l'indique la RATP sur Twitter, il s'agit des stations Quatre Septembre, Sentier, Bourse, Temple, Arts-et-Métiers et Réaumur-Sébastopol. 

D'autres manifestations se dérouleront à Toulouse (dès 10h30), Bordeaux, Strasbourg et Rennes. Dès vendredi soir à Nice, des militants "insoumis", reprenant une tradition du carnaval local, ont organisé un "paillassou", un jeu consistant à faire sauter un pantin dans un drap tenu à plusieurs. Le pantin était à l'effigie d'Emmanuel Macron.

Un pique-nique, un gâteau d'anniversaire...

Outre le pique-nique, les manifestants ont prévu un gâteau d'anniversaire pour fêter la première année d'Emmanuel Macron à l'Elysée, indique Libération, qui évoque aussi un "orchestre debout" (en référence au mouvement Nuit debout).  Quatre chars se mêleront au cortège : le char Jupiter, le char Dracula, le char Napoléon, avec sur chacun d'entre eux une personne grimée en Macron, et enfin un char "résistance", où les manifestants pourront exposer leurs revendications.

Il y aura également des bus à impériale. Jean-Luc Mélenchon prendra la parole sur l'un d'entre eux, le bus Stop Macron, vers 15h30.

D'autres prises de parole sont prévues depuis les chars, dont celles de salariés "en lutte" et de Corinne Masiero, l'actrice et héroïne de la série Capitaine Marleau.

Un important dispositif policier pour encadrer 

Le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, a annoncé que 2 000 policiers et gendarmes seraient déployés à Paris. Ce qui est conforme à la promesse du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, sous le feu des critiques après les débordements spectaculaires du 1er-Mai causés par quelque 1 200 black blocs. Gérard Collomb avait en effet affirmé vouloir mettre "encore plus de forces de l'ordre lors des prochaines manifestations".

Dans le détail, plus de 500 CRS et gendarmes mobiles seront présents, en renfort des 1 500 déjà déployés lors du 1er-Mai. Cela représente, en tout, 18 unités de CRS, 10 escadrons de gendarmes mobiles ainsi que des policiers déployés sur le terrain pour filtrer et éventuellement saisir des objets dangereux.

Si la préfecture de police de Paris n'a pas observé sur les réseaux sociaux d'appels à la violence analogues à ceux du 1er-Mai , "il y a tout lieu de penser que des individus, animés par le seul désir de commettre des violences et de s'en prendre aux forces de l'ordre, tenteront de constituer un black bloc", a déclaré le préfet de police Michel Delpuech. Des filtrages sont prévus aux sorties de station de métro ainsi que des fouilles. "Les forces de l'ordre, sans être en contact direct avec les manifestants, se déploieront tout au long de l'itinéraire afin d'être en capacité d'intervenir dans les délais les plus brefs", a précisé le préfet. 

Côté organisateurs, le député François Ruffin a promis de mobiliser un service d'ordre de 150 personnes. "Mon objectif, c'est que les mamans et les papas avec leurs poussettes puissent venir protester contre la politique d'Emmanuel Macron", a-t-il assuré. Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon a lui aussi promis un "moment de fraternité tranquille"

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